Digne des pires romans photos de la France à papa, ou les femmes attendent bien sagement que leurs héros de pilotes de course perpétuent des exploits bien virils pour faire fondre leurs petits cœurs en sucre. Une certaine contextualisation des coulisses du quotidien de la course automobile rend le tout un peu plus digeste, et on sent poindre une vague critique sur l'embourgeoisement de ce milieu très narcissique.
Michel Vaillant est le produit de son époque, et le juger à l'aune de notre époque contemporaine n'est peut-être pas le plus judicieux. Il n'empêche que la vacuité de son existence ainsi que ses enjeux dramatiques dignes des plus banales comédies romantiques me paraissent assez consternant, combien même Mai 68 se déroule à posteriori de sa destinée.
Je n'ai aucune nostalgie pour cette célèbre saga car je ne me rappelle pas en avoir été très fan pendant mon adolescence, bien que je devais avoir un regard sans doute beaucoup moins sévère en ce temps la. Je poursuivrais la lecture si j'en ai l'occasion pour confirmer ou infirmer cette impression initiale, mais je ne pense pas avoir un avis bien différent au regard de cette initiation.