Double jeu
Double jeu

BD (divers) (1980)

Issu sans doute de ces petits formats italiens (les fumetti), celui-ci est publié par Elvifrance, mais ne donne pas d’indication d’auteur ni de dessinateur. Et curieusement, certains visages font penser au trait de Gotlib, mais ça s’arrête là. Le style est ordinaire, assez rugueux, propre, mais sans grande liberté, le mouvement étant très encadré, comme figé, les personnages paraissant cadenassés dans leur case. Pourtant, le dessin n’est pas avare de détails.


L’histoire est intéressante. Elle prend pour cadre l’occupation nazie en Italie en 1943, la collaboration ou la résistance.


Sur la fin, le récit devient difficile par les circonstances de plus en plus violentes et tragiques. Le ton est volontiers grave, la bédé exprimant son ambition mémorielle presque, à dépeindre une histoire traumatisante. Il y a tout de même un certain équilibre dans le récit, une belle progression, une maîtrise de ses effets, notamment dans son dénouement surprenant, peut-être un peu tiré par les cheveux diront les plus chafouins.


Un petit format qui tient la route cependant, sérieux, avec une tension réelle.


Captures

Alligator
6
Écrit par

Créée

le 26 juin 2017

Critique lue 129 fois

Alligator

Écrit par

Critique lue 129 fois

Du même critique

Cuisine et Dépendances
Alligator
9

Critique de Cuisine et Dépendances par Alligator

Pendant très longtemps, j'ai débordé d'enthousiasme pour ce film. J'ai toujours beaucoup d'estime pour lui. Mais je crois savoir ce qui m'a tellement plu jadis et qui, aujourd'hui, paraît un peu plus...

le 22 juin 2015

55 j'aime

3

The Handmaid's Tale : La Servante écarlate
Alligator
5

Critique de The Handmaid's Tale : La Servante écarlate par Alligator

Très excité par le sujet et intrigué par le succès aux Emmy Awards, j’avais hâte de découvrir cette série. Malheureusement, je suis très déçu par la mise en scène et par la scénarisation. Assez...

le 22 nov. 2017

54 j'aime

16

Holy Motors
Alligator
3

Critique de Holy Motors par Alligator

août 2012: "Holly motors fuck!", ai-je envie de dire en sortant de la salle. Curieux : quand j'en suis sorti j'ai trouvé la rue dans la pénombre, sans un seul lampadaire réconfortant, un peu comme...

le 20 avr. 2013

53 j'aime

16