Apocalypse, peur, désespoir, folie : c'est moche mais que c'est bon !

Mon parcours avec Minetarō Mochizuki est assez atypique.


Je l'ai découvert il y a un peu plus d'un an avec la sortie du formidable Chiisakobe qui a été un véritable coup de cœur manga de ces dernières années.
J'ai décidé donc d'approfondir la biographie de Mochizuki avec son œuvre presque culte : Dragon Head. Problème, à l'époque certains tomes étaient introuvables.
Je me suis rabattu sur Mawai et La dame de la chambre close, deux titres que j'ai trouvés très bons et un dessin qui m'envoutait à chaque fois.


Puis vient Noël et son lot de cadeaux dont l'intégrale de Dragon Head. Enfin je vais pouvoir m'attaquer à l'œuvre principe de cet auteur qui me séduit à chacune de ses lectures.


Et ce premier tome fut un pur régal. Le cadre et l'histoire sont d'une simplicité déconcertante mais quelle réussite.
Vraiment rien est à jeter dans ce premier tome : l'ambiance est très anxiogène, parfaitement maitrisée de par son lieu restreint et cette absence de lumière.


Les personnages sont extrêmement réussis : le héros est un adolescent tout ce qu'il y a plus d'ordinaire, ce qui permet de facilement se mettre à sa place.
Ajouté à cela l'autre garçon survivant qui sombre peu à peu dans la folie, il n'en faut pas davantage pour se sentir encore plus oppressé. Les échanges entre les deux protagonistes sonnent vrais et il est limite fascinant d'observer un humain sombrer dans le délire en si peu de temps.


Le rythme est maîtrisé et haletant, les repères spatio-temporels sont mis à mal pour les personnages et pour le lecteur également. Mochizuki va à l'essentiel, abandonnant tout superflu possible.
De par son dessin, ses plans et son encrage, l'auteur parvient parfaitement à nous fait vivre ce sentiment d'apocalypse avec l'espoir de survivre qui s'affaiblit au fur et à mesure des pages.


Je trouve qu'il est délicat de faire ressentir la peur dans une bande dessinée. Je pense que ce tome 1 de Dragon Head est un modèle du genre, tout est parfaitement équilibré, il n'y a rien de tout much et on se demande jusqu'où va se poursuivre cette descente aux enfers.


Vraiment Mochizuki, c'est toi le patron !

alanparish
9
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le 30 janv. 2017

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