Tu sais, la pire chose qui puisse arriver à un rêveur c'est de se réveiller. Parce qu'il reste seul dans le noir.
Du vent sous les pieds emporte mes pas, est une bande dessiné de quatre-vingt pages, dont le scénariste est Frédéric Castadot et dont l'histoire a été inspiré par Gaëtan Brynaert. Les dessins et les couleurs ont été réalisé par ce dernier.
L'histoire de cette BD se déroule avant la Première Guerre mondiale. Un jeune garçon a décidé de ne plus aller à l'école. Son nom est Léon. Un jour, il voit un petit bateau en bois flotter sur la rivière, et tente de l'attraper. Il le poursuit jusqu'à ce qu'il découvre un grand bateau échoué sur la rive. A l'intérieur il y trouve une toile où est représenté le visage d'une femme. Léon va faire la rencontre de l'auteur de ce tableau et c'est ainsi qu'il va changer le cours de sa vie.
Cela fait maintenant un an que j'ai emprunté cette BD à la bibliothèque et que je ne l'ai toujours pas rendu (enfin, à l'heure où j'écris). Je sais j'abuse. Je ne sais pas pourquoi j'ai mit autant de temps à la lire. Surtout qu'à chaque fois que je la regardais j'étais tenté de l'ouvrir et de me laisser emporter, mais je me disais qu'il fallait que j'en lise d'autre avant. Un fois que cela fut fait, je me suis enfin lancé dans la lecture de Du vent sous les pieds emporte mes pas. Il était temps.
Pour une fois, ce n'est pas la couverture qui m'a donné envie de lire cette BD mais les dessins. Celui de la dernière de couverture m'a complètement envoûté : dans la nuit, un homme fumant une cigarette marche nonchalamment dans une ruelle pavée éclairée par quelques lumières. Les murs sont sombres mais pourtant l'image est lumineuse. J'ai ensuite ouvert la BD, et j'ai été séduite par les aquarelles. Pourtant, les couleurs manquent d'un peu d'éclat. Cela vient peut-être du fait que nous voyons le point de vue de Léon, qui est Daltonien. Le brun est la couleur qui domine toute les pages, et qui donne un côté sombre et tourmenté au personnage.
Le fait que les actions soit trop rapides est un peu dommage. L'enfance de Léon est raconté sur cinquante pages alors que par la suite, chaque moment de sa vie est résumé en quatre pages. C'est sans doute pour cela que je ne me suis pas trop attaché au personnage. J'ai eu également l'impression que le personnage n'avait pas beaucoup de profondeur. Il est présent mais c'est tout, il n'y a rien d'autre.
Je pense que la véritable difficulté est sans doute d'assumer le chemin qui s'impose à nous.