Familles décomposées - Zorn & Dirna, tome 4 par belzaran

Comme toute série de fantasy qui se respecte (ou pas) aujourd’hui, « Zorn & Dirna » joue les prolongations avec ce quatrième tome intitulé « Familles décomposées ». Après une baisse de rythme lors de l’opus précédent, on était en droit d’espérer un peu plus d’action ou de révélation pour la suite. Scénarisée par Jean-David Morvan et dessinée par Bruno Bessadi, cette série est éditée chez Soleil.

Dans le monde créé par les auteurs, la Mort a été emprisonnée par le roi Hochwald 1er. Le résultat ne s’est pas fait attendre : plus personne ne meurt. Cependant, la souffrance n’a pas disparu et les âmes errent d’hôtes en hôtes, attendant en vain une délivrance éternelle. Seul espoir dans cette forêt d’inhumanité : Zorn et Dirna. Les deux jumeaux sont investis du pouvoir de donner la mort… Si bien que les posséder est en enjeu capital qui excite toutes les convoitises.

On avait laissé Zorn et Dirna en compagnie de Splata et Seldnör, persuadés qu’ils étaient tirés d’affaire. « Pour vivre heureux, vivons cachés », voilà une maxime qu’a adoptée notre petite famille. Hélas, bien sûr, ils vont être retrouvés par la meute, dirigée par la terrible Kerozinn. S’ensuit des combats « à mort ». Parallèlement à ça, la cour s’est réveillée et le Dauphin prépare sa vengeance et son accession au trône. Aussi vite qu’il aura obtenu les deux petits…

Ce tome est construit avec deux histoires parallèles. D’un côté, le combat de la meute contre la famille, de l’autre la vie de la cour dans le château du Roi. Malgré l’action de la bataille, cet ouvrage se révèle finalement très bavard. Peu de révélations réelles, peu d’enrichissement de l’univers. On est finalement en terrain connu et les auteurs prennent le temps d’avancer. Résultat, on est un peu déçu par le contenu avec le sentiment que tout aurait pu être plus dense. Quand on y réfléchit, le tome démarre avec l’arrivée de la meute pour attaquer la maison et finit quand l’attaque est terminée.

Le développement de la vie à la cour n’est pas inintéressant. On sent que les auteurs posent des jalons pour plus tard. Cependant, l’attitude du Dauphin, complètement fou, manque un peu de crédibilité. Car si son rôle a pu le rendre fou (il est Dauphin du Roi mais ne sera jamais Roi puisque le Roi ne peut pas mourir), force est de constater qu’il est bien pire que les autres. Au final, c’est un personnage peu crédible et peu complexe. Au contraire des autres justement.

Le dessin de Bruno Bessadi continue dans la même veine que les autres tomes. Le tout est très coloré et dynamique. L’excès dans les expressions des personnages font partie de l’univers. Il faut reconnaître à Bessadi le fait qu’il a un trait particulier que l’on reconnaît immédiatement. Le gore est toujours présent à l’excès. On découpe des membres et des animaux entiers dans « Zorn & Dirna ». C’est un univers très violent, compensé par le dessin de Bessadi. Un équilibre vraiment intéressant entre propos et dessin.

Au final, « Familles décomposées » énerve. Peu de révélations, un scénario qui s’étire et beaucoup de blablas. La baisse de rythme continue comme pour beaucoup de séries de ce type. En espérant un revirement au cinquième tome…
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le 4 août 2012

Modifiée

le 4 août 2012

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