Autant vous le dire tout de suite, il ne m'a pas été facile d'aller au bout du crossover signé Grant Morrison. Publié entre mai 2008 et janvier 2009, il arrive dans le "batverse" après les événements de Batman and Son et The Black Glove, et court parallèlement à l'arc Batman: R.I.P. qui laisse beaucoup de questions en suspens, notamment Batman est-il vraiment mort ? Et si oui, comment ? L'album Absolute Final Crisis réunit -- dans cet ordre -- les publications suivantes : Final Crisis #1-3, Superman Beyond #1-2, Submit #1, Final Crisis #4-5, Batman #682-683, et enfin Final Crisis #6-7.
L'album démarre sur les chapeaux de roue, avec une enquête au sujet du meurtre mystérieux d'un Nouveau Dieu (Orion). Très vite, on retrouve quelques vilains connus de l'univers de Superman et de la Justice League : Darkseid, Lex Luthor, Brainiac, et quelques autres moins connus que Morrison a été déterrer tout droit dans les années 70 : Libra, Mandrakk, Nix Uotan et les Monitors... A vrai dire, et c'est là que l'album devient un joyeux foutoir, Morrison a été recycler tout un tas de héros de seconde zone du DC-verse que seuls quelques amateurs de l'âge de bronze des comics reconnaîtront : Sonny Sumo (apparu une fois en 1971, puis ressorti du formol pour l'occasion), Anthro l'homme des cavernes, Metron...
Pas évident à suivre d'autant qu'on change rapidement de lieu et de protagonistes, parfois d'une page à l'autre. Pour faire simple, Darkseid veut remplacer la vie dans l'univers par l'anti-vie. Son général, Libra, est chargé de recruter une armée de super-vilains qui doit neutraliser les principales menaces au projet de Darkseid : Batman, Superman, Hal Jordan, Flash, Wonder Woman. Batman disparaît très vite alors qu'il remontait la piste du meurtrier du Nouveau Dieu, et on ne découvre son sort qu'assez tardivement dans l'album. Il reçoit de Darkseid la sanction Oméga qui envoie son corps dans le temps (...). Superman doit affronter d'autres supermen issus de terres parallèles dans un double-épisode #Superman Beyond d'une nullité affligeante. Hal Jordan est en mauvaise posture et Flash dans ses différentes versions attrape la balle qui peut tuer les dieux.... Ouf !
Le final est du grand n'importe quoi : tous les supermen de l'univers et les héros de deuxième et troisième zones -- il me semble même avoir aperçu le lapin rose de la RATP ! -- sont réunis pour porter un coup fatal aux dieux de l'Apokolips.
J'espère avoir bien résumé le truc même si j'ai moi-même décroché à de (trop) nombreuses reprises. L'ensemble est sauvé par le travail artistique et la mise en page de J.G. Jones qui sera épaulé par Marco Rudy et Doug Mahnke sur les derniers épisodes.
Notes spécifiques au Bat-verse :
Pour comprendre où était Batman pendant le temps où il a été déclaré Missing In Action ou RIP, il faudra se référer à The Return of Bruce Wayne #1-6 du même Morrison, où notre héros frappé par le rayon Oméga parcourt le temps à la recherche de son identité. Pendant son absence à Gotham, ses héritiers se disputent la succession dans Battle for the Cowl #1-3 de Scott Daniel.
L'arc Batman #701-702 The Missing Chapter, fait la liaison entre R.I.P. et Final Crisis. On le trouve dans l'édition US Time and the Batman.