Non. J'avais un mauvais pressentiment lorsque j'ai appris qu'on s'apprêtait à faire revivre le mythe Lagaffe, mais cette fois, en mettant en scène... son neveu. Cette impression s'est confirmée. J'aurais préféré, à la rigueur les gaffes de Gaston, le vrai quand il était petit. Mais ça se rapprocherait du Petit Spirou sans doute... Remarquez, ici, si on enlève les robots, on se rapproche beaucoup d'un Titeuf... Bien entendu les adultes du monde de Lagaffe on eu des rejetons : de toute façon , vous les reconnaitrez facilement : Gastoon, of course, mais aussi le fils de Jules-De-Chez-Smith-En-Face, la fille de M'oiselle Jeanne ( et de Gaston ???), le petit Labévue et même le petit De Mesmaeker ! Vous les reconnaitrez de toute façon, ils sont tous copains et graphiquement on a pas à se plaindre c'est plutôt bien dans l'esprit concernant les personnages. En revanche les décors de fond m'ont paru bien vides...
Mais là où je pardonne moins, c'est qu'au niveau des gags et des scénarii, ça pêche aussi. C'est basique, prévisible et souvent vu et revu ailleurs. Lorsqu'on referme, on se dit que cette BD n'a en rien réinventé la poudre... Ce qui est le cas. Le "méchant" récurrent n'est pas l'agent Longtarin, toujours aux prises avec l'oncle, sans doute, mais le surveillant de l'école... Je n'ai pas réussi à rire.
Ce qui m'amène au second point qui fait que je n'ai pas aimé mais qui est totalement subjectif et je l'assume : Gaston est le reflet d'une époque, d'un savoir faire. Franquin savait transcender son anti-héros pour le rendre attachant malgré tout. Même Prunelle et Fantasio, on ne pouvait les détester ! Je rouvre et relis les album du gaffeur. je rigole toujours autant. Pas sur que cette BD résiste au temps qui passe...