Giant Days : Year One par arnonaud

Mini-série en 3 numéros que vous pouvez facilement trouver sur Comixology. Je ne pense qu'il existe de version relié, que les numéros papier soient facilement trouvables et je ne crois pas qu'il existe une version française de cette série. Vous êtes prévenus.
Critique numéro par numéro avec une conclusion plus générale sur la mini à la fin.

#1 [Février 2011] Voilà donc la série prélude à la série Giant Days de 2015. Cette première série est faite entièrement par John Allison, là où il ne fait que le scénar de la nouvelle série, et ce premier n'est pas en couleur mais en niveau de bleus (la couleur arrive pour le #2 et le #3)

On nous présente Esther deGroot alors qu'elle débarque à l'université. Elle va faire la rencontre des ses deux futures amies, Daisy Wooton et Susan Ptolemy, mais va aussi se faire embarquer par un gang de pimbêches qui veut qu'elle rejoigne leur groupe.

Comme pour la nouvelle série de cette année, c'est amusant même si il faut réussir à saisir toutes les subtilités/références des dialogues pour bien apprécier l'humour. Il y a aussi un côté très webcomic ricain dans le dessin, dans l'humour, le découpage et dans le scénar' qui part un peu dans tous les sens, rendant la lecture assez dense. Il y a également un côté très "post-Scott Pilgrim" avec l'arrivée d'une baston totalement inexpliquée et un peu absurde et surréaliste en plein milieu du numéro plutôt très terre à terre le reste du temps. Soit.

Ça reste amusant, avec du potentiel, et je suis curieux de voir ce que ça donne dans l'ensemble de la série. [7]

#2 [2013] John Allison publie le 2e numéro de Giant Days... 2 ans après le premier (mais en couleur cette fois) ! C'est un concept. On retrouve donc les 3 amies Daisy Wooton, Susan Ptolemy et Esther DeGroot dans leur quotidien universitaire. Dans cet épisode, Ed Gemmel, qui a des vues sur Esther mais qui est un peu neuneu se la fait piquer par son pote sournois Steve, et toute l'affaire est suivie par Daisy et Susan et tout ça va aboutir à plusieurs péripéties. Ce n'est pas l'histoire du siècle, mais c'est plutôt amusant et agréable à suivre. Et j'aime bien le dessin d'Allison, qui a une façon de faire bouger ses personnages assez drôle et qui leur donne des expressions de visages marrantes.
Bref, loin d'être une série immanquable, mais ce n'est pas pour autant une lecture désagréable. [6]

#3 [2013] 3e et dernier épisode de Giant Days avant la reprise de la série chez Boom Studios. Dans cette 3e aventure, on retrouve le duo Daisy-Susan qui essaye de rejoindre l'Indie Music Society. Vu que je n'ai pas particulièrement de connaissances en musique indé anglophone, ça a un peu réduit l'humour de certains passages. Esther elle, est forcée de rejoindre un groupe de metalleux bizarre qui se réunit dans des cimetières et vous tatoue dans votre sommeil. Bref, il y a le lot habituel de péripéties et de blagues, mais c'est l'épisode que j'ai le moins apprécié. Au bout de quelques épisodes, on commence à comprendre la formule de l'auteur et ça se répète peut-être un peu trop. C'est amusant, mais pas fou non plus (surtout cet épisode). [5]

Au final Giant Days : Year One est une petite mini-série tranche-de-vie/humorisitique qui a le mérite de changer un peu de ce qu'on lit en comics habituellement, surtout chez les éditeurs les plus mainstream. Donc ça c'est un bon point. Il y a un humour qui lorgne du côté des webcomics ricains, de trucs comme Lumberjanes, des comics de Bryan Lee O'Malley qui n'est pas désagréable mais qui n'est pas pour autant hilarant. Ça fait sourire, c'est bon enfant, mais on ne rigole pas à gorge déployée.

La nouvelle série qui vient juste de démarrer chez Boom Studios semble plus ambitieuse, mais cette première mini vous permettra d'apprendre à connaître les personnages, qui sont quand même très attachants, et de profiter du trait de John Allison qui est très sympathique.