Gringos Locos par Cinemaniaque
L'anecdote est peu connue, elle est pourtant essentielle à leur oeuvre : Morris et Franquin, avant de faire de la BD, se destinait à faire du dessin animé. Oui oui : sous influence de Disney, les deux artistes se voyaient sur grand écran plutôt que dessinant des planches. Après la fermeture du studio CBA à Bruxelles après la guerre, ils devinrent dessinateurs de BD. Avec cette envie, toujours, de réussir en Amérique.
C'est ce voyage que Yann et Schwartz illustrent avec assez de succès. Certes, le scénario laisse un peu à désirer, s'apparentant à une succession de gags plus qu'une investigation sur un voyage hors du commun. Je ne comprends pas trop les critiques émises dans la presse par la famille (enfin, les enfants qui n'étaient pas du voyage en réalité) car il n'y a rien de vraiment choquant dans la représentation de Franquin, Morris ou même Jijé ; dans le plus pur respect de la BD franco-belge, les trois héros sont des caricatures gentilles, des farfelus subliment croqués par Schwartz qui vivent des aventures hors du commun et rocambolesques.
Il y a quelque chose d'un peu superficiel dans la BD, je l'avoue, mais ce serait boudé son plaisir que de ne pas s'attarder sur un pan méconnu de la vie de trois des plus grands maîtres de la BD que la Belgique ait pu enfanter.