Killer instinct reprend les codes classiques d'un survival : un espace-temps clairement délimité, un groupe, un enjeu qui implique que les membres s'entretuent jusqu'au dernier.
Ici, la diversité des personnages réunis dans l'école abandonnée participe au suspense du manga : des alliances se forment et chacun met en place sa propre stratégie de survie. Les personnalités très stéréotypées (le bad boy, le cynique, la petite fille sage, le geek...) gagnent, pour certaines, en épaisseur et dévoilent des côtés inattendus.
L'histoire avance sans temps mort et glisse peu à peu dans l'horreur, l'auteur déployant une grande créativité dans le domaine du gore et des sévices (les dessins sont d'ailleurs particulièrement explicites) malgré quelques répétitions et facilités scénaristiques qui finissent par lasser :
- du sexe en veux-tu en voilà
- les passages qui retracent les parcours des sept participants qui se terminent invariablement par un meurtre
- énormément d'étranglements
A réserver à un public très averti.