Sur le papier, le film a tout pour plaire : un casting 5 étoiles (Adèle Exarchopoulos et François Civil en têtes d’affiche, Vincent Lacoste, Raphaël Quenard, Benoît Poelvoorde…), une histoire d’amour adolescente entre deux personnes que tout oppose, la nostalgie des années 80 dans lesquelles le film plante son décor. Malgré ces atouts, L’Amour ouf peine à convaincre et à créer de l’émotion. La mise en scène très stylisée n’est pas toujours au service de la narration, on a l’impression que le réalisateur a voulu tester toute une palette d’effets sans fil conducteur. J’ai trouvé l’histoire, bien qu’intéressante, trop prévisible. Le mélange des genres en fait un objet assez inclassable, oscillant sans cesse entre la comédie, le drame, le thriller : même si les blagues étaient plutôt drôles, je pense que cet humour avait tendance à atténuer, diluer la puissance dramatique du propos, comme si tout était à prendre au second degré.
Ceci étant dit, j’ai tout de même passé un bon moment : les personnages sont attachants, les décors sont travaillés, certains plans très réussis, et le thème des histoires d’amour contrariées reste un incontournable même si on peut facilement en deviner l’issue.