Dans ce XIXème opus (déjà !), un nouveau récit dont le Chevaliers Dragons sont les protagonistes principaux, les scénaristes parviennent toujours à faire preuve d'inventivité.
On suivra ici deux jeunes chevaliers dragons pour qui les règles strictes de l'ordre pèsent un peu... trop. Une première mission se termine par quelques rabrouements et une seconde s’enchaîne, tandis que la fougue de la jeunesse bouillonne encore.
Il n'est pas question dans ce tome de grandes causes ou d’événements géopolitiques majeurs mais plutôt de droiture, d'honnêteté et de choix. Les deux chevaliers dont on suit les aventures semblent posséder un code moral qui leur est propre, ce qui apparaît assez inhabituel au regard des récits précédents.
Sans dévoiler les ressorts de la trame narrative, je dirai qu'un forme de fraîcheur émane de ce récit. Pas d'émotion qui saisit le lecteur comme parfois cela a pu être le cas dans cette saga, mais une jolie réflexion sur le sens des règles. Un scénario réussi donc.
Au niveau du dessin, c'est un peu plus troublant. Le début de ce tome m'est apparu approximatif, dans les visages, la première scène d'assaut (les petites silhouettes sont moches, on dirait du numérique dupliqué) ainsi que la représentation des chevaux que je trouve très spéciale, anatomiquement parlant.
Je ne sais si je m'y suis habitué ou bien si le dessinateur a affiné son trait mais j'ai trouvé la suite réussie, avec des visages humains d'une belle expressivité, des cadrages tout à fait originaux et de combats fort bien chorégraphiés (les silhouettes en pleine action sont superbes). Bon, les chevaux demeurent la faiblesse de l'auteur mais ils restent anecdotiques et peu présents.
Les couleurs parent tous ces traits d'un bien beau voile qui octroie une véritable ambiance à ce récit. Les couleurs chaudes du désert ou plus froides de la nuit traduisent parfaitement l'atmosphère.
Au final, un nouveau tome qui densifie encore la fresque imposante qui narre la vie de l'ordre et de ses charmants membres.