T & T toujours
En espérant raviver l'intérêt pour Tif et Tondu un bref commentaire d'une histoire paru en 1968. 16° album de la saga et premier scénario de Maurice Tillieux. Il se déroule en Angleterre pour...
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le 15 nov. 2020
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Tif et Tondu est une longue série policière qui a fait les beaux jours du journal Spirou, elle a été créée en 1938 avec un dessin peu joli, mais en 1947, elle est reprise par le jeune dessinateur Will qui lui donnera une étonnante vigueur à l'aide d'un dessin vif et agréable à l'oeil, aidé par de remarquables scénaristes comme Maurice Rosy (qui invente le fameux Monsieur Choc, un grand méchant charismatique), puis Maurice Tillieux qui ira parfois vers un aspect fantastique, et Stephen Desberg qui plongera les 2 héros dans des enquêtes plus tortueuses et en phase avec l'actualité.
J'ai découvert la série par cet épisode alors que j'étais gamin en lisant le recueil Spirou n°112, et depuis, je n'ai jamais lâché ces héros jusqu'au dernier scénario de Desberg, c'est pourquoi cet épisode tient une place particulière pour moi, il est non seulement l'un des meilleurs mais aussi mon préféré. Ici, après de belles années avec les scénarios de Rosy, c'est le premier scénario écrit par Tillieux en 1968. Comme il le fit avec Gil Jourdan, il accentue le caractère policier des aventures, et frôle parfois le fantastique, où le mystère et l'angoisse dominent. Dans cet épisode, il mêle le mystère, le thème du savant fou et une petite dose de surnaturel, le titre de l'album est d'ailleurs explicite, l'esprit de l'histoire apparaît sans ambiguïtés, le lecteur devine où les auteurs vont l'emmener.
Nos 2 héros deviennent dans cette période des détectives traditionnels et côtoient ici leur ami, inspecteur du Yard, Fischussett (qu'ils retrouveront dans d'autres épisodes), mais dans cette enquête, ils sont surtout des observateurs et ne participent pas totalement à l'action. Cependant, le rythme est soutenu, l'action est présente avec plusieurs scènes de véhicules (on reconnait l'intérêt de Tillieux pour les voitures et les poursuites, comme dans Gil Jourdan), et le dessin de Will très franco-belge et tout à fait dans la ligne éditoriale du journal Spirou, reproduit à merveille le parfum anglais et les détails londoniens de ce récit. Assurément un des meilleurs albums de la période Tillieux.
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Créée
le 11 nov. 2020
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