Précision : j'ai lu cette mini en ne connaissant vraiment pas grand chose au personnage. Je l'ai croisé quelques fois dans des récits, mais j'ai pas lu ses premières apparitions, je maîtrise pas trop sa mythologie et j'ai même pas vu sa version cinéma.
Mini-série sortie en 1996 retraçant comment le jeune En Sabah Nur, le premier mutant de l'Histoire, né dans l'Egypte Antique, deviendra le vilain connu sous le nom d'Apocalypse. Le récit s'intéresse surtout à comment le jeune homme a été éduqué, les valeurs que son père adoptif lui a appris, comment il a vécu sa différence physique (il est né avec la peau grise et ses fameux traits bleus sur la bouche), comment il à réagit à toutes ces prophéties et ces gens lui prédisant un grand destin, comment il a découvert ses pouvoirs et quels ont été les événements qui l'ont marqué pour faire de lui le monstre qu'il est devenu.
Ce qui est un peu dommage du point de vue du néophyte qui veut en apprendre plus sur le perso, c'est qu'on ne parle pas du tout ici de la fondation du clan Akkaba ou de l'histoire avec le Céleste. Il faudra donc lire d'autres récits pour tout connaître du vilain. Par contre on a également l'origin-story du servant d'Apocalypse, Ozymandias, qui est plus un vilain qu'autre chose dans cette mini-série.
L'un des points intéressants de cette histoire, c'est qu'elle lie les origines d'Apocalypse avec une autre figure connue de l'Egypte Antique de l'univers Marvel, à savoir Rama-Tut, le phararon du futur, qui deviendra plus tard le vilain Kang. C'est un vilain plutôt lié aux 4F habituellement, et c'est assez bienvenue de le voir lié ainsi à l'univers des mutants, ce qui permet de décloisonner un peu les univers des différentes séries. Et puis en tant que fan des Fantastiques, toute référence à leurs histoires me fait forcément énormément plaisir.
Mais que vaut au final cette histoire ? Elle n'est pas foncièrement désagréable à lire, même si les dessins très particuliers et un peu brouillons (parfois à la limite du lisible) d'Adam Pollina risquent d'en déstabiliser plus d'un. Surtout qu'ils sont associés aux fameuses couleurs numériques alors balbutiantes de l'époque, ce qui n'est pas toujours un avantage, parce qu'elles ne sont pas très belles et ont tendance à assombrir un peu les pages. Notons l'arrivée en renfort d'Anthony Williams aux dessins durant le 4e numéro, au trait plus classique et lisible, ce qui n'est pas un mal.
Côté histoire, Terry Kavanagh et James Felder nous sortent quelque chose d'assez classique. Les personnages manquent un peu d'humanité et ont du mal à être très attachants (et c'est pas aidé par les dessins). Ils sont assez stéréotypés et manquent un peu de nuance. Ça se lit relativement bien, mais c'est une histoire assez attendue, avec certains rebondissements assez clichés. Toutefois, si vous aimez les intrigues de cour à base d'ambitions et de trahisons, ainsi que les destinés tragiques, ça fait le café.