Adaptation en manga du roman autobiographique de Tomiko Higa, enfant lors du débarquement américain sur l'île d'Okinawa en 1945.
Je ne connaissais pas la photographie de la Fillette au Drapeau blanc avant de voir le long-métrage Level 5 de Chris Marker, qui évoque la bataille d'Okinawa. Cela m'a rappelé l'existence de ce manga, publié chez Akata, et m'a donné envie de le lire.
Mais en le lisant, je me suis aussi rappelé pourquoi je ne m'y étais pas intéressé à sa sortie. J'ai lu et vu trop de récits similaires, que ce soit dans la littérature ou au cinéma. Ce qui n'enlève évidemment rien à l'importance de chaque récit pour ceux qui les ont vécus.
Celui-ci se démarque car il suit une petite fille survivant seule dans la nature, grâce à ses quelques connaissances sur l'environnement qui l'entoure et une soif de vivre hors-du-commun. Certains événements qu'elle dépeint, en particulier concernant les soldats japonais, s'avèrent glaçants.
Seulement, j'ignore si le problème tient au fait qu'il s'agisse d'une adaptation - donc d'une œuvre laissant une marge de manœuvre moindre à la mangaka - mais La Fillette au Drapeau Blanc ne peut vraiment compter que sur les événements mentionnés ci-dessus pour sortir du lot ; pour le reste, il demeure relativement anecdotique parmi les nombreux récits similaires. C'est dommage : un Peleilu romancé mais au style beaucoup plus atypique se révèle finalement plus mémorable que ce manga pourtant tiré d'une authentique autobiographie. Mais pour rester sur la bataille d'Okinawa, j'ai trouvé Level 5 bien plus percutant. Quant à la survie d'enfants dans ce contexte, difficile de passer après le traumatisant Tombeau des Lucioles.