Dieu nous ferait presque pleurer... de rire !
Noir sur blanc dans le premier tome, blanc sur noir dans le second, Marc Dubuisson met Dieu en scène de façon tout à fait originale. Dans La Nostalgie de Dieu, un homme qui s'apprête à se suicider ne peut s'empêcher de monologuer avant de sauter. Une voix lui hurle « TA GUEULE ! ». Dieu a fait son entrée en scène. Avec un cynisme à la hauteur de sa grandeur, un flegme intarissable et un désintérêt total pour la race humaine, Dieu s'entretient avec l'homme qui, d'abord surpris de le rencontrer, en profite pour l'assaillir de questions et accusations en tout genre.
Dans le second tome, devenu faible et douteux à cause de son entrevue avec l'homme suicidaire, Dieu dialogue avec son psy. Coupé d'ateliers psychologiques nécessaires à la thérapie du patient, le livre balance une rencontre haute en couleurs, (bien qu'en noir et blanc) où le cynisme est roi. Les dessins peuvent paraître simplistes, mais il n'en fallait pas plus. Le lien entre la simplicité des dessins et le cynisme des mots est assez fort pour ne pas avoir besoin de couleurs, de mouvements, de techniques, de froufrous qui gâcheraient l'intérêt de la BD et le travail du créateur.
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