Ce que j'aime bien chez Ernst c'est qu'il n'est pas avare en clins d'oeil aux collègues ou aux auteurs qu'il apprécie. En effet, il n'est pas rare que dans un fond de case vous puissiez y lire le titre d'un film, d'une BD, d'un livre, la photo d'un auteur, etc.
Ce tome 6 est dans la continuité du précédant, c'est-à-dire que c'est moins critique que les premiers albums (ça l'est toujours), et que ça manque d'audace. Ajoutez à cela un nouvel ingrédient : pour la première fois, j'ai eu un sentiment de redondance, de réutilisation de vieux gags. Certaines blagues sont peu drôles aussi, juste amusant, comme si Ernst ne cherchait plus le fou rire.
Question couleurs... Ernst est seul! Le bougre semble avoir du mal à trouver un collaborateur. Je dirai qu'il n'y a pas vraiment de différence avec les albums précédents. Peut être ressent-on un peu plus les dégradés, ce qui n'est jamais une bonne nouvelle. Mais globalement ça fonctionne.
Pour le trait, Ernst commence a se laisser influencer par le succès du petit Spirou et de Kid Paddle dont le canon des personnages est plus petit, plus disproportionné. Si bien que Juju et Nina ont maintenant l'air plus jeune avec le petit corps et leur grosse tête. Un peu dommage, je préférais le style d'origine. pareil pour le trait qui est plus classique, on sent moins la patte de l'auteur.
Tous ces défauts ne sont pas trop graves puisque l'album provoque quelques rires et beaucoup de sourires.