C'est très déçu que je découvre ce troisième tome. Je découvre Jerry Spring grâce à l'intégrale n°2 1955-1958; le premier album lu m'avait fasciné et j'y avais pardonné les facilités scénaristiques.
Le ranch de la malchance se compose ici de trois histoires. Aucune ne m'a vraiment captivé. Oui on est dans l'Ouest , le duo Pancho/Spring fonctionne toujours, mais les histoires sont toutes de piètre qualité. La première est la plus passable mais termine en une succession de twists ridicules. La seconde est un peu cocasse, mais les deux ennemis se voient désarmés chacun par un Deus Ex Machina rendant finalement la présence de Jerry un peu dérisoire. La dernière est tellement courte (10pages) que l'auteur n'a le temps de rien raconter. Tout va très vite et l'affrontement final est ellipsé si bien qu'il est difficile d'y croire et encore moins d'être captivé.
Question dessin, si les cadrages restent intéressants tout comme l'alchimie du noir et blanc, les eprsonnages sont en général assez mal dessiné. Des têtes souvent disproportionnées, la tête de Jerry qui change à chaque case (il n'est reconnaissable que par le contexte, et encore), deux personnages ont presque la même tête dans une des histoires ce qui rend la lecture comlpliquée lors de la résolution expéditive (vu que l'un est pardonné l'autre non). Bref un trait assez mauvais, comme s'il s'agissait des premières aventures de Jerry condensées dans un album. Je n'ai rien lu à ce sujet donc je ne saurai dire si cela est tel ou pas.
Un album, donc, que je ne recommande pas vraiment pour découvrir la saga. L'intérêt de l'album réside uniquement dans la technique du noir et blanc (pour ceux qui ont l'album n&b bien sûr) ... à la limite dans l'utilisation grossière et non maîtrisée de l'ellipse, ce qui peut rendre le récit un peu drôle malgré lui.