Le Retour est une biographie fictive, librement inspiré de la vie et de l’œuvre de César Manrique, artiste sculpteur espagnol qui, pour sauver son ile natale de Lanzarote des promoteurs immobiliers, par l’envie de la faire vivre économiquement, d’y attirer des touristes, sans la dénaturer, eu l’idée géniale d’en faire une œuvre d’art totale.
Récit extrêmement ambitieux, Le Retour suit les pas d’un policier qui enquête sur la mort de l’artiste, enchaînant le déroulé de l’investigation avec une successions de flashback retraçant la vie du défunt, avec une utilisation particulièrement habile et élégante des couleurs.
A la fois intrigue policière haletante, histoire d’amour, histoire d’amitié, chronique de la réalisation d’un projet fou, ambitieux et visionnaire, réflexion sur l’art, l’égocentrisme de l’artiste et ses failles, sur la société de consommation, le tout servi par un dessin absolument impeccable, le retour réussi l’exploit d’être pertinent sur tous les tableaux.
Grâce à Bruno Duhamel, on peut dire que la BD a maintenant son Citizen Kane et elle n’a vraiment pas à rougir de la comparaison.