Quelle curieuse série! J’ai été tout de suite attiré par le style de l’école franco-belge, surtout intrigué par l’aspect pour tout dire vieillot de cette bédé.
Elle prend pour cadre la nationale 7, dans la France des années 50/60. Cela accentue bien évidemment la curiosité chez le lecteur qui aime les bédés antiques de Dupuis ou Casterman, les vieilles Dauphines et les vieux camions qui évoquent le film “Gas-Oil” par exemple.
On associe ce style aux dessins de Maurice Tillieux ou de Will. Cela renvoie évidemment à un type de bande dessinée, la bédé populaire, qui a marqué son époque.
Celle-ci propose une aventure policière, une enquête somme toute linéaire, sans grande originalité, si ce n’est sa forme qui rappelle les intrigues mouvementées d’antan, sans l’humour qui en renforçait l’attractivité. Oui, tout cela se veut bien trop sérieux. Un peu plat à vrai dire.
Si d’abord j’ai été surpris et ravi de suivre l’histoire qui flirtait avec une certaine nostalgie, très vite le rythme un peu lent et la faiblesse du scénario plombent la lecture. Rien de très désagréable cela dit, mais disons plutôt qu’on peut s’assoupir face à la pauvreté des rebondissements mollassons. Les personnages ne sont pas suffisamment attachants, ni le récit percutant pour donner envie de poursuivre plus avant la série.
captures