Tout ça pour ça.

Un nouvel album des schtroumpfs, à présent, c'est toujours un moment de suspens. Aurons-nous la chance d'assister à un retour des excellentes histoires que nous avions à l'époque du Schtroumpf sauvage, du Schtroumpf financier ou de la menace Schtroumpf ? Aurons-nous le droit à un catastrophe comme les Schtroumpfs de l'ordre ? Ou un album sympathoche comme les Schtroumpfs à Pilulit ? Et bien, entre les deux derniers. Les Schtroumpfs à l'amour sorcier ne s'en sort pas si mal, mais ce n'est pas terrible quand même.

L'introduction est bien amenée. Le quotidien : Gargamel essaie d'attraper les Schtroumpfs, mais toujours en vain. Le personnage de l'antagoniste nous est présenté ainsi comme un sorcier désespéré, fatigué de poursuivre des lutins qu'il n'attrapera jamais. Après 32 albums, il est intéressant de voir que l'ennemi mortel des Schtroumpfs puisse avoir d'autres préoccupations. La première moitié de l'album est d'ailleurs intéressante car nous apprenons à connaitre Gargamel lorsqu'il est en contact avec d'autres humains. Si nous espèrons, après avoir eu brièvement pitié de lui lors des premières pages, que le bonhomme attirerai la sympathie : nous nous trompons. Même en public, Gargamel reste un rustre personnage, incapable de charmer la moindre donzelle tant ses manières sont incorrectes. Cependant, ça rencontre avec une jeune apothicaire changera la donne.

Victime d'un affreux chantage, les schtroumpfs décident de transformer le sorcier en parfait gentilhomme. Passage intéressant si ce n'est que nous repensons très vite aux Schtroumpfs joueurs. Après les schtroumpfs transforment Gargamel en parfait combattant, nous avons ici affaire aux schtroumpfs transformant l'affreux sorcier en parfait amant. Du déjà-vu. Et cela prend des pages. Et c'est là que la catastrophe arrive. Bien que nous profitions de l'arrivée d'un personnage inattendu mais intéressant à découvrir (je n'en dis pas plus), la fin de l'album est soudaine. A peine trois pages, aucun autre rebondissements, la conclusion apparait et nous laisse sur notre faim. On ne peut s'empécher de se dire "Tout ça pour ça".