Les mangas sur le sport ne parviennent en général pas à me captiver. Mais c'est pareil pour le sport dans d'autres domaines artistiques, que ce soit le cinéma ou la littérature. Le sport, ça se vit ou ça se suit en direct. Mais quand c'est mêlé à la fiction, je ne ressens qu'une chose: l'ennui.
Comme son titre l'indique, Let's Volleyball! est un recueil d'histoires courtes ayant pour thème ... le volleyball, un sport rarement représenté dans des œuvres artistiques. N'étant pas un grand amateur de volleyball, j'ai eu peur de me sentir écarté de ce manga, mais il n'en est rien, la non-connaissance de ce sport n'est pas un frein à la lecture de ces histoires courtes. Tout d'abord parce que le volleyball n'est pas toujours central aux intrigues, mais aussi parce que les termes techniques et règles sont peu représentés, ce qui rend la chose accessible à tout le monde.
Hélas, malgré sa grande accessibilité, on ne peut pas dire que l'intérêt soit également présent. Les histoires contées dans ce recueil ne sont que des accumulations de clichés. Certes, le côté shōjo pourrait excuser ces clichés, mais ils sont bien trop nombreux. Notons également des personnages aux personnalités ridicules et insupportables. La jeune fille de la première histoire qui abandonnerait son sport préféré pour plaire à un garçon parce que ce dernier le lui a demandé. Je ne sais pas vous, mais moi, je trouve que ça empêche au lecteur de s'attacher aux personnages avec une telle personnalité. Et c'est un peu le cas de toutes les petites histoires présentes dans ce recueil.
Notons également un dessin assez laid, où les personnages se ressemblent tous et où les mouvements sont mal reproduits. Les séquences de volleyball sont très brouillonnes et on a l'impression de lire un premier jet non terminé.
Pour terminer, j'aimerais m'attarder quelques instants sur l'édition française de ce manga. En fait, je pousse un coup de gueule à l'encontre de Vegetal Manga, qui s'est occupé de sa publication chez nous. J'ai rarement vu un ouvrage aussi bâclé, mal découpé et mal imprimé. C'est simple, il y a des cases tout simplement illisibles à cause de la reliure. Ajoutons à cela une traduction trop littérale et un grand nombre de fautes d'orthographes, et on obtient tout ce qu'un éditeur ne doit pas faire lors de la publication d'un manga!