Une bande dessinée remplie d'air frais

On dit qu'il ne faut jamais juger un livre à sa couverture, pourtant, c'est ce qu'il m'est arrivé pour "Love is in the air guitar". Sur fond rouge, un type jouant de l'air guitar, une couverture simple, mais cool, qui m'a donné envie de jeter un oeil dans ce livre. Moi qui pensais, vu l'épaisseur, ne pas prendre le temps de la lire entière, fut littéralement absorbé par la lecture, ne pouvant m'arréter avant d'avoir finalement atteint la dernière page.

En résumé, Paul, garçon effacé fou amoureux de sa voisine, vient d'avoir son bac, et ne s'ouvre à lui que la perspective d'un avenir déjà tracé, répétitif et ennuyeux. Pourtant, sa rencontre avec Ernest, pratiquant de l'air guitar et dénicheur de talents va changer la vie de notre héros qui va découvrir une pratique jamais vue auparavant.

L'histoire est simple, mais c'est dans cette simplicité que l'immersion se fait. Le héros est un type ordinaire, empétré dans une relation dans un seul sens, et il découvre la personne qui va changer sa vie. C'est néanmoins dans le message qui se dévoile à travers l'air guitar que la force de l'histoire sé dévoile. On se découvre soi-même, on apprend à s'aimer, et à aimer son prochain, ainsi que la vie, oubliant les soucis pour se sentir transcendé.

Le dessin lui-même joue beaucoup sur cette notion, notamment à travers le code couleur. Bien que légèrement manichéenne, le choix permet néanmoins aux lecteurs d'être sensibilisé au caractère de ses personnages, et à la fratrie à laquelle ils sont raccrochés. A travers l'évolution de Paul, c'est en quelque sorte sa propre couleur qui change.

Aprés en avoir fini avec la lecture, ce qu'il nous reste, c'est cette idée que le partage de soi est possible, que l'héritage de JImy Hendrix n'a pas été perdu et a permis d'enfanter une nouvelle conception de la musique et de la pratique de soi et de son âme. D'ailleurs, afin de continuer à partager, la bande dessinée, est offerte avec une Air Guitar, encourageant le lecteur à se lancer à son tour.