Niala
4.8
Niala

BD franco-belge de Jean-Christophe Deveney et Christian Rossi (2021)

Je me suis intéressé à cette BD pour la polémique qui a précédé sa sortie : soi-disant la BD était sexiste et raciste si je me souviens bien et en plus ça mettrait en valeur la colonisation... c'est là qu'on voit la bêtise des gens qui juge une œuvre sans l'avoir vue.


Non, la colonisation n'est pas valorisée, que du contraire, ce n'est pas raciste non plus, d'ailleurs ni blancs ni noirs ne sont moqués pour les clichés habituels (c'est un peu dommage en fait). Ce n'est pas sexiste non plus, c'est même assez féministe et aussi ouvert à toutes les sexualités. C'est très politiquement correct en fait, très en phase avec notre période "SJW post #MeToo".


L'idée de l'esprit de la forêt est bonne. Malheureusement, les récits, bien que mettant en scène des personnages secondaires différents, se ressemblent un peu trop, l'auteur ne parvient pas à raconter quelque chose de différent, du coup on s'ennuie un peu. Le côté sexuel n'est pas assez poussé, je m'attendais à ce que ça aille plus loin ; ça reste un peu érotique mais il semblerait que ce ne soit pas ce qui intéresse le plus les auteurs (plutôt les gags de situation).


J'ai beaucoup apprécié le graphisme, du moins l'encrage, les traits et ce jeu d'ombre (une seule case, et c'est de trop déjà, où le dessinateur utilise un liserait blanc pour dégager le personnage de la pénombre, pour le reste, c'est franchement agréable, avec des personnages dont on ne fait que deviner la moitié du corps). Les couleurs sont moins réussies : vu que la technique du dessin rappelle un peu les années 70, il aurait fallu aller à fond dans cette direction et proposer une mise en couleurs à l'aquarelle plutôt que des calques de couleurs superposés sur photoshop (ou autre logiciel) avec de temps en temps un fondu numérique un peu moche. En soi les couleurs ne sont pas mal choisies, mais elles manquent de textures et d'imperfections naturelles (comme c'est le cas pour le trait).


Bref, l'album est divertissant, mais les récits un peu trop répétitifs et la mise en couleur un peu trop froide.

Fatpooper
6
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le 16 sept. 2021

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Fatpooper

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