Tout est dans le titre
il y a des titres comme ça, qui révèlent tout. Dans le cas présent, j'ai envie de dire "non non non non" à l'auteur. Suivi d'un "arrête le massacre". Nononono ne commence pas si mal pourtant...
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le 18 juin 2014
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Give me a No /o/
Give me a No \o\
Give me a... Bon OK j'arrête.
Voici donc Nononono, deuxième oeuvre majeure de Lynn Okamoto après Elfen Lied. A vrai dire, au vu du synopsys peu attrayant et de l'impossibilité de trouver une VF de ce manga (mon anglais étant moyen), je doutais fort d'aller au delà de quelques pages lorsqu'il m'est venu la curiosité de voir un scan anglais. Quelle insouciance.
Moins d'une semaine plus tard, j'avais le goût amer dans la bouche d'un reviens-y.
Et pour cause, Lynn Okamoto mélange une nouvelle fois les genres avec brio, allant de la comédie au drame, en passant par la compétition sportive, le suspense, le mélo et comme toujours dans les oeuvres d'Okamoto : Une bonne dose de psychologie distilée tout au long du manga.
Commençons par la partie sportive. La saut à ski n'est pas vraiment le sport le plus intéressant au monde mais force est de reconnaître que l'auteur nous initie brillament à ses rouages, par le biais notamment d'un journaliste qui narre à son assistante toutes les subtilitées de cette épreuve. Ce sport nous vient donc vite familier et les diverses compétitions qui ont lieu sont toutes (sauf peut-être la dernière, j'y reviendrais), très intéressantes à suivre, avec du suspense et de jolies double pages.
Mais Nononono n'est pas qu'un manga de sport. Avoir un personnage féminin devant se travestir à tout prix au risque de tout perdre s'il se fait démasquer... Forcément c'était la perche tendue à toutes situations embarassantes. Okamoto s'en est bien servi pour nous servir un humour tendant souvent vers l'ecchi qui s'avère très raffraichaissant entre deux compétitions. Concernant l'ecchi d'ailleurs rassurez-vous : On est plus du tout dans le même registre qu'Elfen Lied où les boobs sautaient à tout va, les scênes de nu sont ici beaucoup plus occasionnelles et beaucoup mieux placées. L'auteur joue également de subtilité à de nombreuses reprises et prend un malin plaisir à nous troller régulièrement... Là encore c'est une réussite. Pour peu que l'humour un peu grivois ne vous rebute pas, il y a fort à parier que vous passerez un bon moment.
On ne se lasse pas du quotidien de Nono et de ses états d'âme, de ses espoirs, de ses regrets, de ses malheurs et des situations parfois desespérées auxquelles elle doit faire face. Sa personnalité est très bien travaillée et elle reste toujours drôle et attachante tout au long du manga.
Le thême le plus intéressant dans Nono reste la psychologie des personnages et du sport. A part peut-être Kourogi qui sert un peu de décor ils sont tous très bien travaillés et attachants. Le passé de Nono, mais aussi celui de son équipe ainsi que de ses rivaux nous est dévoilé et on se rend bien compte que tous ont une raison de se surpasser pour gagner. Tous ont connu des difficultées et sont prêts à tout pour en découdre : Nono n'est pas la seule à avoir souffert. Nono² nous montre ainsi tout ce qui peut pousser un être humain à se surpasser pour gagner à travers différentes personnalitées ayant chacun leur but propre à poursuivre. Au delà des personnages, on a également le droit à une critique des aspects sombres du sport à haut niveau (corruption, dopage... etc), ainsi que celle de leurs supporters.
Il en reste que l'auteur a voulu peut-être un peu trop en faire à ce niveau sur la fin. Ce qui nous donne un dernier arc où une multitude de sous-intrigues psychologiques sont menées : C'est bien à une certaine dose mais à ce stade cela ralentit trop le récit surtout que pour certains personnages cela devient un peu trop caricatural et manquent alors de crédibilité. Les derniers tomes traînent de fait un peu en longueur et on craint le pire... Heureusement l'auteur se rattrappe bien sur la conclusion, ouf !
Mais au final, le principal défaut que l'on peut trouver à Nono reste en la banalité de son synopsys qui n'attire que peu de lecteurs. C'est certain qu'une jeune femme qui se travestit pour participer à des compétitions de saut à ski, c'est moins aguicheur que des petites filles avec des super pouvoir qui dézinguent à tout va ^^ Mais ne vous y trompez pas ce manga est bien plus profond qu'il en a l'air, tout comme son ainé. Pour peu que vous adhérez au style particulier de l'auteur vous passerez sûrement un très bon moment.
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Créée
le 30 sept. 2015
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