Les gens
Cela fait longtemps que je dois m'attaquer à Hernandez. Par pur hasard pour tout vous dire, car j'ignorais qu'il était considéré comme une référence ; juste que j'ai chopé plusieurs de ses albums en...
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le 4 janv. 2024
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Cela fait longtemps que je dois m'attaquer à Hernandez. Par pur hasard pour tout vous dire, car j'ignorais qu'il était considéré comme une référence ; juste que j'ai chopé plusieurs de ses albums en anglais ; d'ailleurs je n'avais pas fait le lien avec cette traduction française (qui n'occupe qu'une infime partie de son travail si j'ai bien compris).
C'est assez délirant, libre : le bonhomme gère une ville, il a plusieurs habitants à sa disposition, il peut raconter ce qu'il veut sur chacun des habitants. Il n'hésite pas non plus à avancer ou reculer dans le temps. J'ignore si toute son oeuvre est focalisée sur ces gens ou si ce ne sont que ces deux volumes français dont je ne possède que le second. En tous cas, il s'amuse bien ici. Après, c'est très laborieux à lire parce qu'il gère plusieurs intrigues en même temps, que ses personnages sont tous complets, et donc aussi court soit le récit, ce n'est jamais ou rarement linéaire, et donc c'est assez compliqué à comprendre (plus c'est long, plus c'est dur, comme elle disait). Mais le plus bizarre, c'est que même si dans les détails on ne pige pas toujours tout (de nombreuses relectures s'imposent en supposant que tout soit bel et bien cohérent), on comprend le récit global et les échanges, les confrontations sont bien écrits.
En plus de cela, le bonhomme sait particulièrement bien dessiner. Son défaut, ce sont les doigts qui ressemblent à des boudins parfois mal assemblés. Mais pour le reste, ses gonzesses sont canons, ses mâles en rut aussi, son découpage est lisible ses compositions sont bien pensées, sa mise en page est bien aérée, sa gestion du noir et blanc impressionne et enfin ses personnages sont variés : toutes les femmes qu'il a dessiné pour ce volume diffère, et le type comprends parfaitement l'anatomie de chaque morphologie, ainsi celles qui ont des petites fesses ont vraiment de petites fesses, ce n'est pas juste approximation ou une erreur ou un trait inconstant, non, les petites fesses restent, gardent leurs proportions jusqu'au bout, à l'instar des grosses poitrines, des bras musclés et tout et tout.
Je ne suis pas sûr de tirer un plaisir différent des autres volumes, j'ai l'impression qu'il s'agit là d'un style immuable, mais je testerai malgré tout les quelques tomes en anglais que j'ai. Puis il propose quand même des choses un peu différentes en fonction de l'histoire racontée. Mais c'est juste que j'ai l'impression qu'un album pourrait suffire pour comprendre le bonhomme, un peu comme Chris Ware où au final, qu'on achète tous ses albums ou un seul, on en tire la même expérience, avec un peu de déception peut-être parce que le bougre, aussi virtuose soit-il, peine à se renouveler.
Bref, chouette album.
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le 4 janv. 2024
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