Millimètre par millimètre, on arrivera au kilomètre. Mais quand même.
On en est au 5e tome, donc forcément, si on en est encore à lire la série, c'est qu'on y trouve notre compte. Les dessins et les couleurs continuent à être très agréables, l'histoire générale est toujours intéressante et originale, et j'ai toujours envie de connaître la suite et le dénouement.
La seule chose que j'espère, c'est que ce dénouement ne prendra pas encore 4 tomes (et 8 ans) à sortir. Parce que ce 5e tome pèche particulièrement au niveau de l'avancement : arrivé au bout, j'ai regardé la BD que je tenais d'une main, me grattant le bouc de l'autre, et je me suis demandé si j'étais plus avancé qu'à la fin du tome précédent. Alors j'ai de nouveau feuilleté le tome, et j'ai dû me rendre à l'évidence : on tourne autour du pot. Il y a vraiment, vraiment très peu de planches qui font avancer le schmilblick.
La road story de Pauline et Gaëlle s'éternise, bouffe la moitié de l'album alors que ça n'a aucun autre intérêt que de poser une ambiance - ce qui est certes très important, mais s'y appesantir trop longuement la rend inutile. L'histoire entre Blanche et Erwan stagne, les rares éléments neufs ne sont pas encore mis à profit dans ce tome. Seule la narration dans l'autre monde est plus dynamique et avance, mais comme ça se limite à 3-4 planches, pour respecter le fait que le temps s'écoule plus lentement dans notre monde, on est en droit de se demander dans combien d'années on arrivera au bout...