J'avais mis 9 à Fondation. De mémoire, près de 2 ans après l'avoir lu, je m'étais dit "c'était génial, j'ai adoré, ça vaut bien ça !"
En fait, je ne me rappelais pas à quel point c'était bien. Alors, hop, on va dire que ça mérite la note de perfection.
L'univers est incroyablement dense (mais en expansion à chaque seconde... pardon, je m'égare déjà). Asimov n'est pas le maître de la science-fiction pour rien. Il maîtrise son sujet et il s'en amuse - l'anecdote archéologique sur le berceau de l'humanité est une perle. Il revisite les rapports de pouvoir de l'histoire, offre comme une évidence la manipulation des manipulateurs. On crève d'envie de connaître non tant la prochaine crise Seldon que la résolution qui en viendra à bout, et entre les crises l'évolution de la Fondation.
Les personnages principaux, dans la mesure où ils soulignent chacun un virage important dans l'histoire de la Fondation, seraient certes facilement qualifiés de héros. Cela dit, chacun a ses spécificités et ses aspérités, et ils ne répondent pas forcément aux motifs les plus honorables. On en admire l'habilité - l'Histoire se trace nécessairement dans les sillons des grands hommes - et l'on veut connaître leurs grandes intuitions.
Finalement, les pages se tournent compulsivement alors que l'on se repaît, bienheureux, d'une écriture si fluide que tout coule de source. Les 400 pages vont si vite...
Je pars lire le 2e tome. Ça m'a ouvert l'appétit.
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