J'aime le détournement, qu'il soit vidéo, audio ou scriptural, j'aime profondément ce genre. Parallèlement, je déteste les BD caractérisées par Lefranc, Alix ou encore ce fameux Ric Hochet, leurs histoires ont beau avoir des rebondissements, elles sont plates, ternes, et sans goût. Chiantes si vous préférez.
Ric Remix rompt avec ce dogme en proposant dés le départ une première de couverture fracassante, au couleur vive qui rendrait épileptique tout collectionneur de cette BD des années 70.
Pour ceux qui ne serait pas familier avec le principe de détournement, l'histoire peut quelque peu dérouter. A la poubelle les discussions infinis que personne ne lit, les histoires inutiles de Ric, place à l'action.
Car Ric Remix est un concentré d'action, des centaines de cases, regroupés pour formés un ensemble homogène. Homogène et pourtant chaotique, le novice y perdra rapidement son souffle et le fil de sa pensé, mais jamais son plaisir.
Plaisir car cette BD nous permet de voir le journaliste brutalisé comme jamais. Cible des tirs, héros malencontreux d'une chute qui tombe à l'eau, punching-ball humain, rien ne lui est épargné.
Tout ça prend la forme d'une histoire, convaincante dans la limite de son genre, mais qui aurait eu le mérite d'être mieux encadré, car trop dispersé par moment. Le format n'aide pas, et l’enchaînement des cases rend le nombre de pages illusoire, mais je ne peux m’empêcher de trouver cet oeuvre bien trop courte.
Néanmoins cet oeuvre, je pense novatrice, peut être le départ d'un nouveau genre de BD, une BD de recyclage, une BD de détournement, et pour ça, elle mérite d'être lu par chacun, amateur de détournement ou novice du genre.