Tout ou rien...
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Une série d'histoires courtes, avec des chassés-croisés, impliquant des personnages et un mystérieux fétiche au sexe proéminent.
Le fil rouge, ce sont deux étudiants de Barcelone, Lorenzo et Manuel, qui louent un grand appartement. On leur vante le calme, puisque l'appartement du dessous est utilisé comme dépôt pour un antiquaire, ce qui est étrange au 3e étage d'un immeuble sans ascenseur. Lorenzo décide finalement d'enquêter, forçant la porte-fenêtre de l'appartement du dessous et fouillant le dépôt avec une caméra Gopro, pour trouver une caisse entière de ces fétiches.
Il montre ce film à son école de cinéma, entraînant une vive réaction de Marta, dont la mort de la soeur semble liée au fétiche. Mais quand ils rentrent à nouveau dans l'appartement, la caisse de fétiches a disparu. A la fin, la colocation se délite, chacun part de son côté et une nouvelle famille s'installe dans l'appartement. Depuis le toît, on peut voir le dessin du fétiche au firmament.
Les histoires intercalées sont très diverses : un homme qui fond. Un écrivain espagnol qui part en Suède écrire des polars, trouve en attendant un travail dans un kébab, et finit tué car ledit kébab était une couverture pour du trafic de drogue. Une gouvernante anglaise qui fantasme sur son maître. Un auteur de BD qui visite Malte, à la recherche des traces de la vie de Caravage. Deux repéreurs d'extérieur pour des séries qui choisissent une ville : toute l'équipe de tournage succombe à une malédiction qui aurait pu être empêchée s'ils avaient regardé une pièce en sous-sol bourrée de fétiches. Une cam-girl qui reçoit un dépliant désignant les hommes-fétiches comme des êtres suprêmes ayant ensemencé la Terre. Un père norvégien qui se coupe de sa famille pour tailler des fétiches en bois, notamment une énorme statue cachée au milieu de la forêt. L'histoire de Johann Rosenzweig, restaurateur de fresques envoyé par Hitler à Mussolini, qui dissimule dans ses restaurations des éléments nazis. Le rescapé des deux repéreurs de série, à qui un ancien missionnaire donne un fétiche : il décide de le jeter, de peur qu'il contienne de la drogue. Dans l'aéroport, un drame semble se dérouler (un homme fond ?).
ça se lit sans déplaisir, le graphisme est simple mais agréable, il y a des références à notre monde immédiat. L'ambiance ferait un peu penser à un X-Files (explicitement cités), et la fin n'apporte pas de résolution. Du coup, c'est un exercice un peu vain, mais pas désagréable pour autant.
Créée
le 23 févr. 2017
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