Une BD pas comme les autres
Je n’avais jamais lu de BD de Baladi avant et dans cette BD il renouvelle son style, mettant de la couleur et utilisant le classique découpage d’une planche en case. Et pourtant on ne peut pas dire...
Par
le 11 déc. 2019
Alex Baladi est une figure de la BD underground helvétique. Son style visuel habituel est le noir et blanc, avec une structure narrative sans case ou avec des cases dessinées à la main disposée sur la page de manière non structurée. Avec Robinson suisse, l'auteur quitte son style une fois la préface passée.
Cette préface raconte l'histoire derrière cette adaptation d'une adaptation. En effet, robinson suisse a d'abord été écrite par le Bernois Johann David Wyss en allemand et traduit en français par une baronne lausannoise: Isabelle de Montolieu. Prise au jeu de la traduction, la baronne décida d'écrire une suite au roman initial et c'est cette version qui est adaptée par Baladi et c'est ainsi que la BD commence au chapitre 40.
L’ouvrage est un mélange surprenant de découpages et de couleurs pop fluo rappelant les années 70. En effet, excepté les pages de garde des chapitres qui prennent la forme d'une illustration abstraite occupant l'entièreté de la surface imprimée, la structure narrative de cette histoire prend la forme d'un collage de papier découpé peint à la gouache, au feutre ou au crayon structurant des cases de bd de manière prononcé.
Au niveau de l'histoire, nous suivons le quotidien d'une famille suisse qui vit sur une terre déserte suite à un naufrage. Ainsi, la famille Zermatt, papa, maman et quatre garçons prospèrent sur leur ile jusqu'au jour où la mère disparait. Pour le père, celle-ci a été enlevée par les sauvages! Cette disparition permet à l'auteur d'évoquer avec intelligence la question de l'autre, de sa représentation et de son acceptation.
Créée
le 16 sept. 2019
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