Spicy Pink
6.4
Spicy Pink

Manga de Wataru Yoshizumi (2007)

Cette fois, l'auteur semble avoir bien assimilé les caractéristiques du josei, outre l'âge des protagonistes et leurs problèmes propres aux adultes. Cela se ressent notamment dans tout l'aspect social : les réflexions, les relations homme/femme, mais aussi tout ce qui touche à l'univers des femmes mangaka et du manga en règle générale. A ce propos, certaines remarques ne pourront que surprendre le lecteur occidental, même si habitué à ce type de séries, en particulier tout ce qui touche au mariage ; la proportion des Japonaises à juger leurs partenaires sur leur compte en banque au détriment des relations amoureuses, cela peut étonner venant d'un pays moderne (et d'une auteur de shôjo), d'autant avec des répliques comme : « Les femmes mangaka ont tendance à choisir des maris aux revenus plus modestes, comme elles peuvent s'assumer financièrement. » Un exemple parmi tant d'autres ; pas le plus choquant, mais au moins celui-ci ne dévoile pas d'éléments de l'intrigue.
Et bien entendu, dernier point important qui donne l'aspect josei : l'amour entre adultes consentants.
L'histoire d'amour elle-même, par contre, ne diffère pas de ce à quoi Wataru Yoshizumi nous a habitué dans ses shôjo ; certes, les personnages travaillent donc ont moins le temps de se voir, et ils peuvent employer des mots nouveaux comme « adultère ». Mais pour le reste : ils se mettent ensemble, les ex débarquent, s'en suivent des quiproquos... Et hormis le côté josei souligné précédemment, ainsi que le milieu professionnelle de l'héroïne, ce titre ne ménage pour ainsi dire aucune surprise.
Cette mangaka s'est fait un nom grâce à des trames classiques mais joliment racontées, et de ce côté, elle ne surprend absolument pas. Par contre, ce qui surprend effectivement, c'est d'avoir une histoire ouvertement destinée à un public plus adulte qu'à l'accoutumée – avec un ton plus réaliste, voire même fataliste – mais avec le dessin extrêmement mignon typique du magazine Ribon où elle officie habituellement. Cela crée forcément un décalage, qui ne plaira pas à tout le monde.
Ninesisters

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