There's a feeling I get when I look to...
Chiya Minakami, femme médecin, 92 ans, morte de son bel âge, arrive devant le juge. Prix Nobel de médecine, ayant fait le bien toute sa vie, au détriment de sa vie sentimentale, elle s’attend en toute logique à emprunter directement l’escalier menant au paradis. C’est sans compter sur Enma, le Saint-Pierre local, pour qui la virginité est un crime, et qui la condamne au Chichon Manchi, l’enfer du plaisir. Là-bas, elle reprend l’apparence de sa jeunesse, toute nue, et se met à explorer ce monde pour le moins bizarre, peuplé de bambis dotés d’un phallus au milieu du front ou de puceaux araignées.
L’histoire se divise en deux parties. Tout d’abord nous assistons de façon amusée à la résistance de notre prude médecin, qui refuse obstinément de céder aux innombrables tentations de la chair, bien que la condition pour rejoindre le paradis soit de céder et de diminuer sa libido. Puis, après avoir résisté vaillamment, viendra le temps de l’abandon, des voluptés, dans une partie plus polissonne.
Stairway to Heaven est un manga qui se démarque sur plusieurs points. Pas de violence ici, ni de sexisme lourdaud, l’héroïne est une femme avec son caractère bien à elle, et l’enjeu se résume à : câlin ou pas câlin. Les femmes ont toutes des poitrines comme des obus, mais elles ont des formes, des vraies, comme dans la vie, il y a des petites, des plus enrobées. Enfin, le rythme est apaisant, on suit les aventures de Chiya tranquillement, on se ballade à côté d’elle au Chichon Manchi, avec quelques pauses contemplatives.
Makoto Kobayashi conclue le manga avec une jolie fin, qui résume bien la fraîcheur de l’œuvre dans son ensemble. Stairway to Heaven est une œuvre à part, au souffle printanier, au trait délicat et envoûtant, et les quelques longueurs ne m’empêchent nullement de me réfugier régulièrement dans ce monde hors du temps.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs mangas