Aurore boréale
Il est quand même peu probable qu'après tant de tentatives ratées, un scénario d'Yves H. arrive à nous surprendre positivement, mais notre fidélité au dessin de papa Hermann est telle que nous sommes...
Par
le 23 juil. 2016
2 j'aime
Il est quand même peu probable qu'après tant de tentatives ratées, un scénario d'Yves H. arrive à nous surprendre positivement, mais notre fidélité au dessin de papa Hermann est telle que nous sommes régulièrement prêts à affronter une nouvelle frustration. En fait, "Station 16" commence de manière passionnante, entre une ambiance digne du "The Thing" de Carpenter, et un contexte historique littéralement extraordinaire (les essais nucléaires gigantesques effectués par Staline dans un îlot perdu nord de l'Union Soviétique), et on se dit qu'on tient ENFIN un livre d'Hermann au niveau de ses œuvres de son lointain passé. Et ce d'autant que, si les personnages sont un peu indifférenciés, le traitement des couleurs est encore plus magistral qu'à l'habitude (ah ! Cette page avec l'aurore boréale !)… Malheureusement, une fois que le principe du labyrinthe temporel est établi, et qu'on a compris que le récit se boucle (plusieurs fois) sur lui-même, Yves H. lâche les commandes de son scénario, et se met à raconter à peu près n'importe quoi, sans se soucier de cohérence (puisqu'on est dans des allers-retours continuels dans le temps, pourquoi même se fatiguer, hein Yves ?) : toute tension s'évanouit, puisque n'importe quoi - sans logique aucune - peut advenir, et on en est réduits, encore une fois, à admirer les dessins en attendant la fin de l'histoire. Une fin qui frôle le grand n'importe quoi, mais a au moins le mérite d'être amusante, sorte de clin d'œil aux films d'horreur de série B (ou Z ?). Bref, à partir d'un thème remarquable, dont on s'étonne même qu'il n'ait jamais encore été traité, la famille Hermann a produit encore une fois un livre qui n'est ni fait, ni à faire, principalement à cause du manque de sérieux du travail scénaristique : c'est parfaitement rageant, vu le potentiel de "Station 16". [Critique écrite en 2016]
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleures BD de 2014
Créée
le 23 juil. 2016
Critique lue 232 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Station 16
Il est quand même peu probable qu'après tant de tentatives ratées, un scénario d'Yves H. arrive à nous surprendre positivement, mais notre fidélité au dessin de papa Hermann est telle que nous sommes...
Par
le 23 juil. 2016
2 j'aime
A moins d'être un inconditionnel du grand Hermann, on peut passer son chemin sans regret, l'histoire étant du genre capillotractée... Récit complet en un tome
Par
le 27 janv. 2014
1 j'aime
Du même critique
Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...
Par
le 29 nov. 2019
205 j'aime
152
Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...
Par
le 15 janv. 2020
191 j'aime
115
Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...
Par
le 15 sept. 2020
190 j'aime
25