J’aime les chats et j’aime les manga furyo. Donc un furyo manga avec des chats devrait forcément me plaire !
Ce titre m’était totalement passé au-dessus lors de sa sortie. Heureusement, le Furyo-gang qui est toujours à l’affut de bonnes séries typé furyo m’as évité de passer a coté de cette petite pépite en 4 tomes… J’me suis donc procuré l’intégrale de la série sur leur simple recommandation et j’ai pas été déçu !
Car Street Fighting Cat est un condensé de tout ce qui fait un furyo manga. Mais adapté au monde des chats. Pasque chez les chats des rues comme chez les loubards y’a règles !
On se retrouve donc dans un monde très structuré avec ses règles, ses boss, ses guerres de territoires… Comme dans beaucoup de titre du genre d’ailleurs.
Et le schéma narratif abordé ici est aussi propre au genre : Un nouveau venu qui va bousculer les règles établies et amener un renouveau à la force de ses poings ! Euh de ces pattes dans ce cas-ci^^
Et faut avouer qu’en effet le furyo, ça colle parfaitement à un Univers félin. Les chats en groupe fonctionnant aussi avec une hiérarchie et des codes précis qui n’est pas sans rappeler ceux des loubards. Une idée géniale d’avoir fait le rapprochement entre les 2 univers. Tous les poncifs du genre sont ici exploités et avec beaucoup de talent par SP Nakatema, qui montre bien à travers ces 4 tomes qu’il est familier de cet univers et qu’il en connait les règles et les codes… Ce qui donne un récit rythmé et bien foutu bien que très dense. En effet, les dialogues sont nombreux et fournis et réclament une sacrée attention pour pas se perdre entre les codes, les territoires et les boss. Un ou deux tomes de plus auraient surement permis de diluer le tout et de rendre la narration un peu plus fluide et aéré. Et pourtant ces nombreuses informations sont nécessaires pour appréhender et saisir tous les enjeux de la guerre de territoire mise en place et le chemin à parcourir pour devenir le Boss !
Car comme pour tout furyo, la baston c’est un moyen pas une fin. Les enjeux -bien que félins- sont plus grands et noble, que simplement devenir le boss du quartier et s’attribuer les meilleurs coins à poubelles. Même si ça compte aussi un peu, faut pas déconner.
Et via le parcours de Nobunaga, le chat domestique fraichement débarqué pour devenir le boss, on découvre les règles de l’univers félin expliquées par Hige le paria. Comme la règle N°1 : Si un humain est présent, il faut toujours se comporter comme un chat ; Être mignon et à 4 pattes. Un peu comme les racailles qui font semblant de rien quand un prof ou un flic est à proximité ^^ Et les similitudes ne s’arrêtent pas là…
Midori-ku le quartier où se déroule l’action se compose de 6 territoires, tous dirigé par un boss sauf un, qui est neutre. Et ces 5 boss ont tous des spécificités et des particularités et suivent des règles propres au milieu félin.
Evidemment comme toujours, les règles c’est fait pour être contournées ou brisées, et on assiste lors de notre lecture a quelques actes de fourberies qui sont pas sans rappeler les passages « coup de pute » comme on a pu en lire dans Racailles Blues ou Shonan Junai Gumi. A Nobanuga et Hige des faire avec et de se hisser en boss ultimes du quartier à la seule force de leurs pattes!
Graphiquement c’est une réussite ! Un dessin clair et aéré qui reste toujours lisible malgré que la plupart du manga se déroule la nuit et soit très sombre. Narrativement c’est dynamique et plutôt fluide même si comme je l’ai dit plus haut ce soit très dense niveau dialogue. Petit bémol, certains chats se ressemble un peu et il est parfois un peu dur de faire la distinction entre eux. La galerie de personnages est haute en couleurs, comme souvent avec les furyos. SP Nakatema a un coup de crayon ultra expressif qui contribue pleinement à l’humour ambiant et fonctionne parfaitement avec ces chats adoptant des poses de Zokus et des expressions typiques des racailles avec leur bouilles couvertes de cicatrices façon Yakuzas.
Le récit est riche en bastons savamment orchestrées et largement saupoudré de passages comiques pour alléger le tout. Malgré quelques questions restées sans réponses, le récit se conclu de superbe manière et jamais pendant ces 4 tomes on a eu l’occasion de s’ennuyer tant l’intrigue avance sur un rythme soutenu.
Coté édition, un taf de qualité livré par Doki-Doki, rien à y redire. Le petit plus c’est une galerie de chats et une histoire courte à la fin de chaque tome. Sans oublier les petites confessions livrées par l’auteur qu’on peut découvrir en ôtant la jaquette flottante.
En 2 lignes : Un excellent manga pas prise de têtes qui exploite parfaitement l’essence du Furyo manga au travers d’une trame originale et super bien foutue !
Une très chouette porte d’entrée dans l’univers furyo qui plaira notamment aux plus jeunes. Le vieux amateurs du genre le liront avec plaisir tant il fait hommage au genre…
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