Il s'agira sans doute de ma dernière incursion dans l'univers du Mask avant longtemps, s'agissant de la dernière histoire de l'omnibus tome 2. Étonnamment, malgré des faiblesses, il s'agit assez clairement du récit le plus proche depuis longtemps de ce qu'a été la première série.
Un concepteur de jouets qui s'appelle Krasker, Kraski ou un truc du genre est harcelé par son patron, espérant une nouvelle ligne pour relancer leur société au bord de la faillite. Il trouve l'inspiration sur l'étal d'un gamin qui revend ses propres jouets, mais également des objets ayant appartenu à sa grand-mère, sur le thème tiki. Krasseux, qui déteste son patron, y voit le thème idéal pour couler définitivement leur société. Dans la caisse des objets de grand-mère qu'il achetés, Kraskouille trouve un mystérieux masque... devenu la dernière incarnation du Big-Head Killer, Krastagnette décide de tuer un par un les anciens membres de son club de théâtre scolaire, l'ayant harcelé puis finalement exclu... Les meurtres impossibles se succèdent, et Kellaway, ayant entendu parler de l'affaire, rejoint les deux inspecteurs new-yorkais, qui ont tous deux leur théorie sur la symbolique des meurtres : l'un pense que le tueur imite le film S7ven et tue selon les péchés capitaux, tandis que l'autre est convaincu que le thème caché est les sept âges de l'Homme de Shakespeare. Kellaway, quant à lui, forge sa propre théorie...
On retrouve un certain goût pour le gore et l'humour noir, distinguant ce Toys in the Attic d'une grande partie des séries Mask, ayant pris un tour beaucoup plus gentil. On n'y discerne cependant pas le ton iconoclaste et la liberté créatrice de la première série. Le récit se laisse suivre, mais malgré ses bonnes intentions évidentes, il échoue à créer la surprise ou même à susciter un intérêt constant dans le chef de son lecteur.
Le dessin, quant à lui, oscille du décent au dégueu (moins à cause du trait en lui-même que de la colorisation assez hideuse).
Moins mauvais que beaucoup, mais pas vraiment transcendant pour autant.