Ce qui m'a plu dans ce premier tome, c'est d'abord les références à l'univers celtique/légendes arthuriennes. En effet, l'histoire se déroule en Bretagne et les morganes, qui sont donc des fées, ne sont pas sans rappeler la fée Morgane, demi-soeur du roi Arthur Pendragon. Dans les autres tomes, on retrouvera des références à la forêt de Brocéliande. Ça ne pouvait que m'enchanter.
Ensuite, j'ai apprécié constater que l'intrigue tournait entre trois femmes, qui plus est des sœurs, qui ne sont pas parasitées par des personnages masculins « masculinistes », si je peux dire.
Effectivement, les deux personnages masculins fort qu'on retrouve dans ce premier tome font soit figure d'égalité avec leur partenaire féminin, soit ils font profil bas, ce qui me ravit car j'en ai assez des bouquins où il y a toujours un mec qui casse les pieds à adopter des paroles ou des gestes misogynes. Ici, j'ai du relever qu'un écart, un quota qui reste acceptable.
Le troisième point positif, qui rejoint en fait le deuxième, c'est que les personnages féminins ne sont pas dépeints comme des personnages nunuche et creux. Avec quatre, voire cinq, personnages féminins principaux, on nous montre autant de personnalités différentes, dont Gwen, notre héroïne, qui sans peur va se lancer dans la protection du morceau de Triskell.
Quatrième point qui m'a fait plaisir, ce sont les références explicites à d'autres œuvres : les légendes arthuriennes avec les fées Morganes comme dit précédemment, mais aussi des références aux Misérables, qui se traduisent par la parodie de noms de personnages ainsi que de leur comportement. Les références explicites, c'est quelque chose auquel je suis sensible. Je préfère largement qu'elles le soit plutôt que l'auteur nous balance un petit clin d'oeil comme ça ni vu ni connu. Vraiment, je préfère quand les auteurs/scénaristes ou peu importe y vont de leur gros sabot.
Autre point encore, j'ai pris beaucoup de plaisir à replonger dans les images de lecture ou de séries lues/vues antérieurement. L'association des trois sœurs ainsi que le Triskell m'a rappelé la série Charmed, que j'avais beaucoup aimé à l'époque. Les fées Morganes m'ont rappelé la série Merlin, une de mes séries préférées. De plus, la représentation du vent m'a également rappelé l'animé Sakura, Chasseuse de Cartes. Rien que pour ça, j'étais toute émoustillée d'entamer la lecture de Triskell.
Ce que je reprocherais à ce premier tome s'il fallait donner des points négatifs, ce serait d'abord le fait que ce tome n'occupe que 48 pages, donc ça se lit très vite et j'en voulais encore. Mais bon, la plupart des BD jeunesse sont très courtes.
Ensuite, je pointerais le fait que l'intrigue est parfois un peu bidon parce que prévisible. Là, je fais référence à l'emprisonnement d'Ahès, par exemple. C'était évident que ça allait se passer comme ça. C'était la « péripétie facile ».
Et puis on retrouve encore une fois l'ados comme figure maternelle pour son petit frère. Bon. Ce n'est qu'un détail, néanmoins, c'est un schéma récurant qui revient trop souvent et que j'aurais apprécié ne pas retrouver ici.
Je ne vois pas, à l'instant T, d'autres choses « négatives » à dire sur ce premier tome. Il m'a globalement bien plu. Et pour ce qui est des dessins, j'ai apprécié la représentation du vent, ainsi que la petite fée sur la page de titre qui est très sympa.
En conclusion, je ne manquerai pas de lire les tomes suivants car cette BD créer son lot d'images dans mon esprit, ce qui est exactement ce que je recherche quand je tente la lecture de ce genre.