Incohérente errance.

En dehors des titres de chaque tome que je trouve un brin grossier, j'ai de longue date une faiblesse pour les aventures du plus célèbre privé de Marseille.
J'ai une préférence pour les tomes les plus anciens, notamment les tous premiers qui ont pris de l'âge et ajoutent à la sympathie des histoires une visite d'un Marseille qui a un peu disparu.
Mais bon, je n'ai rien contre le renouveau, alors je lis les histoires récentes de Leo Loden, même si je trouve que l'humour a perdu de sa subtilité, et que la grosse action vient combler quelques faiblesses d'écriture, notamment des personnages.
Mais le problème n'est pas là. Si je devais proposer une nouvelle enquête à Léo Loden, ce serait de retrouver la cohérence de ses auteurs.
M. Carrère, M. Arleston, n'êtes vous plus là pour assurer la cohérence de votre série phare? Ne pensez vous pas à vos lecteurs qui s'attachent à leurs personnages et qui acceptent volontiers le principe d'une bande dessinée qui veut que ses personnages ne vieillissent pas. Aucun souci à voir un Léo toujours aussi jeune après 30 ans d'enquête, à condition de ne pas ré-écrire l'histoire!

On vous rappellera que la mère de Marlène a déjà fait une apparition dans l'album numéro 6 "Pizza aux pruneaux", sous les traits d'une dame aux cheveux blancs apeurée, et que la voir dans ce tome complètement re-définie sous les traits d'une agaçante femme d'ambassadeur débile et pénible, c'est incohérent, en plus d'être agaçant.
On vous rappellera également que l'ex commissaire Léo Loden sait déjà piloter un hélicoptère, comme il en a déjà fait la démonstration dans le tome 8 "Vodka mauresque". Alors le rendre amnésique, tout ça pour caser une blague lourdingue sur le fait de piloter un hélicoptère avec une notice, pffff...
Relisez votre série, on la relit nous!

Jodorowski disait qu'une oeuvre, c'était comme une mariée, il faut l'honorer mais on peut aussi se permettre de lui déchirer les vêtements. Et il a raison certainement...
Par contre, si c'est pour inventer une nouvelle mariée et la rendre plus grasse qu'avant, merci bien.