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Au sous-sol de cette librairie où j’avais fini par échouer, cherchant vaguement une solution au profond désintérêt pour la lecture que j’éprouvais pour quelques semaines, autant le dernier Fabcaro –...
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le 4 avr. 2021
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Au sous-sol de cette librairie où j’avais fini par échouer, cherchant vaguement une solution au profond désintérêt pour la lecture que j’éprouvais pour quelques semaines, autant le dernier Fabcaro – Steve Lumour, ou quelque chose comme ça – m’a d’abord fait de l’œil, autant j’ai vite été gêné en le feuilletant. Pas parce que l’album était dérangeant, ou quelque chose comme ça, mais simplement parce qu’il a l’air atrocement mauvais.
Par contre, dans Vivons décomplexés, placé juste à côté sur la table des nouveautés, j’ai un peu retrouvé ce qui m’avait beaucoup plu dans Open bar ou dans Moins qu’hier (plus que demain) : cette façon de mettre en relief l’absurdité d’un réel qui s’y prêtait déjà pas mal avant l’existence de l’expression geste barrière ou du mot vaccinodrome.
Car oui, une partie des thèmes de l’album est fournie par la Covid-19. (Putain d’époque, où même les maladies ont des noms de modèles d’aspirateurs ou de robots !) Certains auteurs de science-fiction émettent l’idée qu’écrire des dystopies ne demande plus guère d’efforts en 2021, et je l’étendrais volontiers aux œuvres absurdes – au sens très large du mot. Entendu que sur ce point, Vivons décomplexés est à peine une œuvre d’imagination, que lui reste-t-il de spécial en termes de technique ?
Peut-être un côté très mécanique et froid, avec ces figures qui restent figées dans la même pose d’un bout à l’autre de planches dont les six cases sont toutes cadrées de la même façon – cadrage assez comparable, finalement, à ce qu’on peut trouver dans pas mal de programme pour la télévision depuis Kaamelott et Caméra café, sauf qu’ici, c’est généralement drôle. Les personnages, aussi « décomplexés » qu’ils puissent se revendiquer, ne sortent pas du cadre. Il leur reste l’agitation et le verbiage.
Je n’ai pas l’impression que Germain Huby s’inspire ouvertement de Fabcaro. Ça doit être l’air d’une époque où même les bandes dessinées d’humour ont quelque chose de déprimant.
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le 4 avr. 2021
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