Archer et Armstrong, c'est un peu la Rolls-Royce de la comédie selon Valiant. Avec Fred Van Lente aux commandes, les aventures du fameux duo avaient atteint des sommets dès leur premier run. Après ça, il est toujours un peu délicat de relancer un nouveau chapitre en réussissant à conserver le même niveau d'excellence.


Quand Rafer Roberts reprend le bébé en main, c'est donc une grande tâche qui s'impose à lui : pérenniser la formule qui a si bien marché tout en se permettant d'expérimenter de nouvelles idées afin d'enrichir l'univers propre à nos deux héros.


L'histoire débute donc par une biture. Puis elle se poursuit au fond d'une besace. Le genre Mary Poppins ou Merlin l'enchanteur, vous voyez? Bref, Armstrong plonge dans sa besace à la recherche d'une bouteille de whisky très particulière, mais au lieu de celle-ci il trouve un dieu fou enfermé là quelques millénaires plus tôt. Bacchus, franchement énervé d'avoir passé les dernières années dans un sac à main, veut se venger de notre alcoolo préféré.


Heureusement Archer, vite rejoint par une Mary-Maria au top de sa forme, va partir à la rescousse de son compagnon, ce qui donnera lieu à une nouvelle histoire totalement barrée remplie de gobelins, d'ours, de vieilles déesses hippies et de clowns communistes. Tout ça pour une simple bouteille de whisky.


En vérité, l'histoire se divise en deux arcs bien distincts, avec un dessinateur différent pour chacun d'eux. Si le premier se concentre seulement sur le contenu de la besace d'Armstrong, le second va au contraire ouvrir en grand les portes de la cosmogonie Archer & Armstrong en introduisant le personnage d'Andromède ainsi que ceux qu'elle sert.


Ce run ne raconte finalement pas grand chose de nouveau mais va surtout permettre de poser les bases de futurs aventures aux contours assez ambitieux. Malgré tout, l'auteur n'oublie pas de raconter sa propre histoire et ceci toujours avec humour.


On pourra tout de même regretter le changement de dessinateur entre les deux arcs. Si Mike Norton fait un boulot exemplaire, le travail de David La Fuente sur le premier arc lui reste bien supérieur. Son style très cartoon et son découpage frénétique viennent parfaire les situations comiques imaginées par l'auteur rendant ainsi la première partie hilarante.


Une histoire finalement sans ambition hormis celle de faire rire et de poser des bases solides pour la suite des aventures d'Archer et Armstrong, mais Rafer Robert s'en sort très bien et réussit à nous proposer un très bon moment de lecture. Un filler de qualité que l'on n'aura pas besoin de bouder!

AymericBeatrix
8
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le 12 janv. 2020

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Captain Frisbee

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