Un DD sinistre et sans ame
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le 12 mai 2021
Daredevil est un personnage connu pour aligner les récits de qualité. Et c'est encore une fois le cas avec ce 3e arc du run de Brubaker qui est excellent.
Le précédent tome servait à rétablir le statut quo de la série, donc dans ce tome DD est de retour à Hell's Kitchen, Matt Murdock est de retour en tant qu'avocat... Même si tout le monde continue d'avoir des doutes sur sa double identité depuis le fameux et brillant premier arc du run de Bendis. Le diable rouge essaye de remettre de l'ordre à Hell's Kitchen, mais ça ne va pas plaire à un mystérieux individu qui se met à organiser des crimes simultanés, alors qu'en parallèle Melvin Potter, l'ancien ennemi de Daredevil connu sous le nom du Gladiateur, redevient fou et il y a aussi la femme de Murdock, Milla Donovan qui a du mal à s'habituer au quotidien avec son mari qui a un peu la fâcheuse habitude de ne penser qu'à sa tronche.
Ce tome est génial. Ce n'est pas la plus grande histoire de DD, surtout que ça se termine sur un cliff' qui annonce de grandes choses pour le prochain tome, mais c'est vraiment prenant. Il se passe plein de choses, Daredevil est encore une fois malmené dans tous les sens, en proie à de gros doutes... Et surtout les personnages sont tous magnifiquement écrits, humains, complexes et attachants, avec des relations entre eux qui sont loin d'être simples, toutes en subtilités. Que se soit Matt, Milla qui gagne vraiment en épaisseur avec le premier épisode centré sur elle (et qui a en plus le bon goût de récapituler son histoire depuis le début du run de Bendis), ou encore Becky, Dakota, Lily, Melvin... Tous sont parfaitement écrits.
Ce que j'aime également, c'est qu'au niveau des adversaires, plutôt que de nous ressortir les sempiternels Caïd, Bullseye et les ninjas de la Main, Brubaker va chercher dans les vieux ennemis du Diable Rouge et les réactualise d'une manière à ce qu'ils soient fidèles à leurs origines tout en ne devenant pas ringard. C'est très bien joué de ce côté là également par Michael Lark qui est comme d'habitude excellent et qui nous délivre de très bons dessins réalistes et percutants.
Franchement un régal, et vu le cliff de fin de tome, je meurs d'envie de lire la suite, tout en ayant envie de relire de vieilles histoires du persos pour voir toutes les allusions que fait Brubaker (qui est quand même capable d'aller repêcher des limbes des persos comme Dakota North).
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleures histoires de Daredevil, Lu en 2015 et Les meilleurs comics d'Ed Brubaker
Créée
le 16 janv. 2016
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10 commentaires
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