Malgré son côté harem assez inattendu, "A silent voice" est une réflexion très intelligente autour de la lâcheté. Jamais le choix de la facilité n'est pris, et les personnages doivent faire avec leur passé. Pas de retour en arrière facile comme cela se fait dans certaines oeuvres japonaises :p
Evidemment, on peut encore et toujours voir cette histoire comme une métaphore du Japon qui, plus jeune, persécutait ses voisins asiatiques et qui aujourd'hui doit vivre avec ce passif. Mais il ne faut pas chercher si loin, l'ijime est un phénomène qui n'a cessé de se renforcer des dernières décennies depuis que l'individualisme règne au Japon et dans le monde. Au tout départ, Shoko n'aurait jamais été embêtée si le modèle scolaire japonais n'était pas si compétitif.
Le point fort de ce manga, c'est de ne pas être manichéen. On sait jamais quoi penser de chacun des personnages (je pense à leur prof de CM2, ou même à Naoka), et finalement on conclue que rien n'est simple, une "excuse" et des efforts ne peuvent pas régler tous les problèmes.
Après, c'est aussi un Harem : ni Shoko ni Shoya n'ont de père, on a la fille pure, la tsundere, la fille toujours positive, la fille franche mais sincère... mais bon, quand c'est bien fait ! J'ai bien aimé Love Hina et Wingman ^^