Je ne sais pas trop pourquoi j'ai poursuivi cette collection. À la base, c'est mon père qui en était fan. Il m'a alors transmis sa passion pour cette BD. Je me souviens même avoir fait une longue file à un festival pour une dédicace alors que je n'avais lu que deux ou trois albums... Mais bon, les papas, parfois, ils imposent leurs passions à leurs enfants, s'imaginant que ces derniers ne pourront qu'aimer... et cela a marché pendant longtemps ! Mais là, à la relecture, ça fait un peu mal !
Parce que les gags ne sont vraiment pas foulés. IIl y en aun qui est homophobe aussi, mais ce ne serait rien si me gag était drôle, qu'il ne suffisait pas juste de rire parce qu'on découvre qu'un homme est gay... Raoul a pourtant fait preuve d'un peu plus d'inventivité. C'est peut-être parce que la BD n'était peut-être pas destinée à devenir une série à la base, mais simplement un produit célébrant la fête de la Bière. D'ailleurs, l'édition que j'ai entre les mains est le remake du vrai premier album. Donc je ne sais pas si les scénarios ont été remaniés ou pas...
Le dessin, ça, c'est sûr, ce n'est pas celui d'origine. Poje a sa tête bien dessinée, les effets numériques pour l'éclairage sont présents. Carpentier n'est pas un génial dessinateur, mais je le trouve plus efficace lorsqu'il dessine "Le jour le plus con". Ici, c'est minimaliste, mais ça manque un peu de détails. Il reste tout de même des tronches sympathiques, qui sauvent légèrement certains gags. Légèrement.
Bref, ce premier tome de "L'année de la bière" (qui servira de base pour la série "Du côté de chez Poje" chez Dupuis) n'est pas très drôle. Ce n'est pas un désastre non plus, je l'avoue, ça fait sourire un peu. Mais Cauvin aurait quand même pu aller plus loin dans ses gags. J'espère que ce sera le cas pour le reste de la série.