Avec ce dixième tome nous est contée la dernière partie de la longue vie du général Abokar du Bouclier, immense stratège de la nation naine.
Celui-ci farouche commandant de nombreux cognars, possède une science de la stratégie unique. IL paraît invincible mais possède, en secret, un talon d’Achille qui le ronge inexorablement. Lui qui voudrait trépasser un tranchoir à la main, il est peut-être condamné à disparaître sans honneur, à l'instar de son aïeul...
L'histoire est poignante, sauvage et forte. Comme dans la plupart des récits de cette saga, on découvre une volonté inébranlable, un courage inextinguible, un destin hors du commun. Le récit se suit avec intérêt, à plus forte raison car les adversaires qui s'opposent s'avèrent être un peuple inédit dans la série.
Côté illustrations, on conserve, et c'est heureux, un cohérence graphique avec ce qui a précédé. J’émettrais toutefois un léger bémol sur quelques planches moins maîtrisées. Les représentations architecturales, le mur de Talas-Kadrum par exemple, se révèlent un peu simplistes dans leur conception.Certaines scènes de combats sont également un peu en-deçà de ce que l'on a déjà pu voir.
Rien de catastrophique non plus, pas de quoi perturber plus que de raison un récit captivant.