Adam et Ève, tome 1 par Pascoul Relléguic

Outcha, ça faisait longtemps que j'avais pas lu un truc aussi chtarbé et con à la fois, du décrochage de mâchoire en série sur fond d'effarement fasciné. Le pitch : une bande de yakuzas se réunit en secret dans un bar à hôtesses quand ils sont attaqués par un couple invisible surpuissant.

Les meurtres sanguinolents s'enchainent sans que personne ne s'en émeuve, nos mafieux voyant plutôt cet affrontement comme un défi intellectuel à relever, l'occasion de bavasser au milieu des cadavres et des femmes objets qui ne se sont là que pour permettre aux auteurs de faire des gros plans complaisants sur leurs fuites urinaires (ou pour carrément se faire doigter en plein carnage, avec perte de connaissance post-orgasme !).

Mais attention, ces yakuzas ne sont pas sans particularité : ils ont chacun un sens hyperdéveloppé qu'ils vont ainsi pouvoir mettre à l'épreuve pour détecter le couple assassin. La débilité embraye sans faiblir, avec par exemple le boss Smell qui boit son whisky par le nez et qui s'avoue addict aux chevelures féminines enflammées (il ne peut d'ailleurs se retenir de s'en sniffer un coup, toujours entre 2 meurtres gorasses).

Ce qui est génialement dingue, c'est que ce concept totalement bis aux relents sexistes hallucinants est traité avec un sérieux papal, au point d'oser une conclusion cosmo-biblique assez incompréhensible. Ces gars sont fous !