Adieu Midori est la peinture d'une jeune femme contemporaine qui doute et qui a du mal à s'affirmer.
Yuko souhaite être libre et indépendante. Elle joint les deux bouts avec des petits boulots pas toujours agréables. Elle vie une relation avec Yutaka, un jeune homme assez détaché et aussi indépendant qu'elle mais qui ne respecte pas les personnes qui l'entoure. Ce besoin (ressenti) de solitude et de liberté rend la relation entre Yuko et Yukata assez malsaine. Chacun est infidèle envers l'autre et les non dits comme les blessures s'accumulent. L'autrice décrit avec justesse cette part de jeunesse n'arrivant pas à trouver l'équilibre entre liberté et maturité. Les quelques personnages gravitant autour du « couple » complètent le portrait de cette jeunesse cherchant à s'émanciper sans être encore capable d'être responsable.
Adieu Midori est une œuvre visuellement réussie. Le trait est fin, maîtrisé, plein de charme dans son aspect très artisanal. L'autrice utilise habilement une mise en page intelligente remplie de détails et de petits gestes. Beaucoup de choses passent par le visuel avec peu de moyen et cette narration est un des points forts du manga.
On pense bien sur à l'influence de Kyôko Okazaki dans ce traitement d'une jeunesse désabusée en perte de repère et qui essaye de se trouver via la sexualité.
Un portrait juste et nuancé d'une jeunesse en construction, cruel mais terriblement humain.