Catel, auteurE (avec un ‘e’ s’il vous plait, il faut bien rendre hommage aux combats menés par nos aînées) de Lucy, de Olympes de Gouges et Kiki de Montparnasse, s’est attaquée (entre guillemets, on n’est plus au temps des chevaliers, tout de même) à une des figures emblématiques du féminisme: Benoîte Groult.
28 mai 2008, Catel rencontre Benoîte Groult, auteurE (donc) entre autres de « La Touche étoile », et « Ainsi soit elle », livre réhabilitant Olympe de Gouges, qui obtiendra tout de même le droit au divorce pour les femmes.
Nous commençons sans aucune surprise sur l’enfance de Benoîte Groult, issue d’un milieu bourgeois, enfant soumise et complexée vis à vis à sa mère : cette mère qui travaille, qui est féminine, et qui lui cherche désespérément un mari.
La bande dessinée raconte de nombreuses anecdotes amoureuses de Benoite Groult ; on suit le fil de sa vie, on recueille de nombreuses informations sur son combat féministe, notamment sur la féminisation des noms de métiers, de grades et de fonctions. A l’époque, nombre de députés se moquent d’elle ouvertement. Le lecteur sent une vraie complicité entre les deux auteurEs, mais la mayonnaise ne prend pas.
Le récit trop linéaire à mon sens, nous donne l’impression de lire un catalogue de faits historiques ; de plus Catel nous dépeint un milieu bourgeois, élitiste, un peu agaçant à la longue (l’amitié avec François Mitterrand, sa fille qui travaille chez Grasset…).
Cependant l’ouvrage, est sans doute salutaire au vu de l’actualité. Il rappelle notamment que 4000 femmes ont été exécutées sous le régime de Vichy car elles avaient… avorté !