Dans ce roman graphique, je dénombre très exactement 98 apparitions de paires de nichons. Les amateurs de meules seront donc comblés... Faut-il s'en tenir à ça ? Absolument pas !
Josiane et René sont deux jeunes pionniers sélectionnés pour tester un monde virtuel où tous les désirs et fantasmes les plus fous sont possibles.
Ce sont des sortes de Dieux qui peuvent modeler leurs pensées de manière infinie.
Lors de mes premières minutes de lecture, je suis resté très perplexe face à ce déluge de sexe “gratuit” à première vue. Mais la réflexion sur un monde où les besoins primaires sont supprimés devient vite très pertinente. Face à l'absence de sensations telles la faim ou la douleur, que reste-t-il à l'être humain ?
La construction scénaristique se construit de la manière suivante : découverte, incompréhension et maîtrise de cet univers et des “pouvoirs”/accueil de la population mondiale/sublimation des possibilités.
Gros bémol pour le dessin, je le trouve très moche notamment les corps et surtout les visages. Par contre les passages oniriques sont très réussis avec un petit côté Moebius (un PETIT côté j'ai dit, faut pas abuser, Moebius reste le maître ultime !). Puis la typo franchement… on dirait l'écriture de Madame Michel pour sa classe de CM1… je suis pas passé loin de mettre 8 sans ça :s
Je ressors de cette lecture avec la sensation d'un sujet maîtrisé par le scénariste. Il a su poser de manière logique et plausible des questions sur la condition humaine. Serions-nous heureux en étant “immortels”. Subir une vie sans peur et sans manques…
Finalement l'important reste d'avoir une raison de vivre en acceptant l'idée que ce sont les petites plaisirs de l'existence, même les expériences difficiles et le côté péjoratif de notre vécu, qui sont ce qui nous permet de se sentir vivant.