Franchement cela fait très longtemps que je n'avais pas autant ri devant une BD. Le sujet d'ailleurs est plutôt sérieux puisqu'il traite de la radicalisation et des nouvelles méthodes managériales dans les administrations de la fonction publique (voire dans le privé aussi). L'alliance des deux est tout aussi improbable que la BD en elle-même qui part du ras le bol d'un employé qui décide de faire une prise d'otage.
Une fois le postulat de départ annoncé, ça part littéralement dans tous les sens, parce qu'il ne s'agirait pas de faire perdre en productivité, prise d'otage ou non...
Si j'adore l'univers proposé avec ses dessins minimalistes, le mieux reste le rythme. Chaque planche fait six cases et peut quasiment être lue indépendamment du reste, ponctuée par un gag, tout en s'inscrivant dans la continuité de la narration.
Ce qui fait qu'on rigole absolument tout le temps, le décalage entre la gravité de la situation et ce qui se passe réellement, la bande de baltringues finies qui composent les personnages est tellement drôle qu'il est difficile de ne pas se laisser séduire.
Donc ouais, c'est bon d'en rire.