58 minutes de trop
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le 8 déc. 2019
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La saga Annihilation n'a pas fait dans la dentelle. Le petit génocide de masse orchestré par Annihilus a eu son petit effet. L'empire skrull est éteint, celui des krees se relève difficilement, miné par des pertes colossales, et les héros ayant participé au massacre tentent tant bien que mal de retrouver leurs repères. Enfin un peu de paix dans ce monde de brutes, mais c'était sans compter sur le Phalanx! A l'aide d'un stratagème de niveau bac à sable, cette civilisation extra-terrestre robotique à l'esprit de ruche va prendre le contrôle du système kree et transformer ses habitants en marionnettes décérébrées en les assimilant de force dans leurs rangs. Décidément les auteurs Marvel n'ont pas fini de tirer sur l'ambulance!
On retrouve les différents héros ayant participé à la campagne d'annihilation pour un second rodéo visant à libérer les krees de l'emprise de ce nouvel ennemi. Parmi eux Phyla-Vell, la nouvelle Quasar et sa compagne Dragon-Lune, Nova, Star-Lord et ceux qui finiront par former avec lui les Gardiens de la galaxie et enfin Ronan et Super-Skrull. Bien que les guest-stars comme Galactus ou Thanos manquent cette fois-ci à l'appel, cette nouvelle saga tape juste en se resserrant sur des jeunes héros prometteurs. Après tout, qui ici ne connaît pas les Gardiens?
Une chouette histoire donc, avec de chouettes héros. Pourtant la formule ne prend pas tout à fait. La faute au dessin? Non. Si la plupart d'entre eux ne sont pas exceptionnels, l'ensemble n'est pas non plus mauvais. On saluera même le travail de Timothy Green II sur les planches racontant la genèse des Gardiens de la galaxie. Le travail du dessinateur sur les postures et les mimiques des personnages, combiné aux répliques assassines dont ils peuvent faire preuve, fini de créer une ambiance fun et absurde à l'ensemble. Ambiance qui sera des années plus tard fidèlement retranscrite au travers de deux films sans prétentions. Vous voyez lesquels.
A cause de l'écriture alors? Non plus! Bien que les premiers chapitres puissent faire peur à cause d'une Quasar et d'une Dragon-Lune beaucoup trop mièvres pour notre santé mentale, la qualité de la narration et des dialogues remonte bien vite au travers des arcs se concentrant sur les autres protagonistes. Là encore mention spéciale pour les futurs Gardiens qui décrochent le meilleur scénario signé Keith Giffen. Bien que simple, ce dernier prend tout de même le temps de développer ses personnages en leur accordant aux détours de quelques détails une véritable profondeur. L'équipe est fun, l'équipe est attachante, et lorsqu'elle met les pieds dans la crasse, on y va avec elle.
Si ni le scénario ni le dessin ne font défaut, quel est donc le problème? L'édition. Panini a fait le choix de ne pas incorporer dans cet omnibus certains tie-in, dont celui de Nova. Certainement pour ne pas alourdir le récit, nécessairement pour faire des économies de papier. Seulement quand ces histoires annexes développent en profondeur le récit au point que leur absence rompe totalement le fil de la narration, le récit ne peut que perdre en qualité. Ainsi on ne comprend pas le revirement de Ronan, on ne sait pas comment Nova réussit à libérer Drax et Gamora du Phalanx. Des détails peut-être, mais qui dans le cadre du récit avaient une importance. La logique narrative est tronquée, et pour une histoire qui se prétend complète, c'est là que le bât blesse.
Une très belle saga donc, trahie par sa propre édition.
Créée
le 29 sept. 2020
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